SIDI BEL-ABBES: Les diabétiques en quête d'accompagnement

La salle de réunion du stade Adda Boudjellal a abrité une journée de sensibilisation sur le diabète, organisée par le bureau local avec à sa tête Monsieur Naïmi. Cette réunion avait pour but de mieux faire connaître le diabète, son ampleur et surtout les moyens de le prévenir.

Elle coïncida cette année avec la célébration des 90 ans de la découverte de l'insuline.  Les membres de l'association, les spécialistes et médecins concernés ainsi que les représentants des laboratoires ont tenu à marquer de leurs empreintes cette journée qui coïncida avec le 1er Mouharam. Tour à tour, la parole fut donnée à Mme le Docteur Drouni qui expliquait le programme des interventions, et donnant la parole à sa consœur, Madame le docteur Bennoun qui axa son intervention sur le développement de cette maladie. Mais aussi sa prévention chez l'enfant. Par la suite, la parole fut donnée à Mme le Docteur Drouni qui, à travers une riche communication, expliqua à l'assistance, composée essentiellement de malades invités atteints de cette affection chronique, combien il était inacceptable de tolérer aujourd'hui que le traitement du diabète soit essentiellement «médicamenteux», alors que la priorité est à l'éducation et à l'accompagnement des personnes. Notons au passage que le diabète, ses complications, ses incidences financières et surtout humaines doit être l'affaire de toute la société, martelait-elle.

Elle ajoutait même qu'un diabétique sur cinq ne sait pas qu'il est atteint de cette maladie et que très souvent le développement des complications se faisant sans symptômes, devient à un stade très avancé en dépassant le niveau 2, très souvent non maîtrisable. Un débat s'ensuivit et qui a permis à plusieurs participants d'exprimer leurs inquiétudes et tenter de comprendre certaines manifestations chez eux, auxquelles les médecins répondaient avec attention et grande patience. La parole fut donnée aux représentants de laboratoire qui donnaient des explications sur l'insuline et son action dans l'organisme, sur les pratiques d'injection et d'utilisation des stylos, et de l'alimentation et enfin sur l'utilisation de l'appareil de contrôle. Il fut expliqué, par l'un d'entre eux, que les complications étaient celles qui coûtent extrêmement cher. Pour sa part, Monsieur Naïmi, président de l'association des Diabétiques, expliqua que c'était au prix d'efforts coordonnés que se réduisent les dépenses de santé liées au diabète et surtout en agissant concrètement et efficacement pour sa prévention. Le docteur Drouni, pour rappeler que le mot d'ordre de l'ensemble de la communauté traitante était «l'Insulinothérapie, le plus tôt possible». En effet, depuis la découverte de l'insuline, le diabète n'est plus une maladie mortelle, et les grands laboratoires ne cessent d'améliorer les moyens d'utilisation de ce traitement qui, de l'injection plus ou moins gênante, est parvenu à d'autres moyens. Le président de l'association Monsieur Naïmi prit la parole pour demander aux malades de suivre avec attention les recommandations des médecins qui sont toujours disponibles, pour répondre à leurs patients et leur demande de faire attention aux recettes miraculeuses et très dangereuses proposées aux malades souvent désespérés par des parties tentées par le gain d'argent. Il ira même à rappeler que ce fléau commercial, généré par la demande en médicament, a dépassé les frontières algériennes.

Des prospectus et dépliants très explicites sur l'alimentation du diabétique et les différentes mesures préventives que doivent prendre les malades ont été distribués au cours de cette rencontre réussie de par ses aspects organisationnels.