Production et commercialisation de cellules et de panneaux photovoltaïques

Vers un partenariat ENIE - ISOFOTON (Espagne) Après plusieurs mois de négociations avec différentes sociétés étrangères spécialisées dans la production de cellules et de panneaux solaires, l’Entreprise nationale des industries électroniques (ENIE) s’apprête à conclure un important projet de partenariat avec ISOFOTON (Espagne), leader européen dans le domaine. Un groupe d’experts de la firme espagnole a séjourné récemment en Algérie en vue de la finalisation et de la signature du protocole d’accord qui aboutira en 24 mois à la mise en place d’une joint-venture entre les deux futurs partenaires. Selon les termes de l’accord, Isofoton s’impliquera directement, et ce, dès le mois de septembre prochain, dans la réalisation du projet «ENIE Solar» inscrit dans le cadre du nouveau plan de développement de l’entreprise leader de l’électronique grand public en Algérie. Dans un exposé détaillé présenté à l’occasion d’une rencontre avec les représentants locaux de la presse, Noureddine Benaci, directeur du partenariat à l’ENIE, a indiqué que la réalisation dudit projet s’étalera sur une période de cinq années pour un montant cumulé d’investissements de près de 24,8 millions de dollars US pour l’acquisition de nouveaux équipements de production de cellules et de modules solaires et la réhabilitation complète (retrofitting) des installations actuelles de l’unité de fabrication des composants actifs «semi-conducteurs». «Une stratégie en trois phases a été adoptée pour la mise en route de cet important projet qui se révèle comme une excellente opportunité industrielle et commerciale pour l’entreprise qui n’ambitionne pas moins d’assurer la vente exclusive des produits d’Isofoton en Algérie et sur l’ensemble de la rive sud du Bassin méditerranéen», expliquera le même responsable. «La première phase qui couvre les quatre derniers mois de l’année 2007 portera, précisera-t-il, sur des études de faisabilité ainsi que l’importation et la vente de diverses solutions solaires (éclairage public, pompage solaire, thermique solaire…) avec tous les services avant et après ventes. Le taux d’intégration locale des produits fabriqués et commercialisés par ENIE sera de 50% contre 50% à l’importation uniquement des panneaux et des régulateurs. La seconde phase couvrira l’année 2008 avec, cette fois-ci, l’assemblage en usine de tous les produits photovoltaïques sous forme SKD, et ce, avec un taux d’intégration de 60% à 65%, impliquant en sous-traitance un certain nombre d’entreprises locales, comme l’ECMA qui éprouve quelque difficulté à redémarrer son activité. La troisième et dernière phase du programme consistera en la fabrication des cellules solaires et l’encapsulation des panneaux sur les chaînes mêmes de l’entreprise avec un taux d’intégration nationale (ENIE et autres EPE locales) pouvant se situer entre 85 et 90%. La production sous une forme véritablement industrielle et intégrée sera rendue effective à partir de janvier 2009.» S’agissant des nouvelles opportunités offertes à l’entreprise avec le lancement de nouveau segment de production photovoltaïque, M. Benaci ne manquera pas de rappeler toute une série d’arguments plaidant déjà en sa faveur. Il mettra surtout l’accent sur le fait que le marché algérien est fortement demandeur de ce type d’énergie, et ce, conséquemment à la promulgation des textes relatifs à la protection de l’environnement et l’utilisation des énergies renouvelables». A l’appui de son argumentaire, il confirmera l’existence d’un carnet de commandes négociées ou en voie de l’être avec des clients potentiels relevant notamment des secteurs de l’environnement, de l’industrie, des travaux publics, de l’hydraulique, de l’agriculture, des douanes… Pour les cinq années à venir, dira-t-il, le marché potentiel national des panneaux photovoltaïques, toutes gammes de puissance confondues, se situera aux environs de 100 MWc. En termes de rentabilité, les résultats prévisionnels permettent d’espérer un chiffre d’affaires de 15 millions de dollars la première année pour atteindre le niveau de croisière de 135 millions de dollars la cinquième année.