Pour corruption et conclusion de transactions douteuses : Début, hier, du procès d'ex-cadres d'Algérie Télécom

Poursuivis pour conclusion de transactions douteuses et blanchiment d'argent au préjudice d'Algérie Télécom, entre les années 2003 et 2006, le procès pour corruption de deux anciens cadres dirigeants d'Algérie Télécom, Mohamed Ali Boukhari et Achour Salhi, a débuté hier, devant le tribunal du pôle judiciaire spécialisé de Sidi M'Hamed d'Alger. Un autre accusé est impliqué dans la même affaire, à savoir l'homme d'affaires, Chami Madjdoub, de nationalité algéro-luxembourgeoise ainsi que deux sociétés chinoises. Les mis en cause sont poursuivis, notamment, pour corruption et trafic d'influence. Selon l'arrêt de renvoi, l'affaire a éclaté lors de l'instruction entamée dans le cadre du dossier de l'autoroute Est-Ouest suite à l'audition de deux témoins, Houari Baghdadi et Nouar Harzallah, connaissances de l'homme d'affaires Chami Madjdoub. Ainsi, l'instruction a permis de révéler des transactions douteuses, notamment en matière de télécommunications et d'internet conclues par Algérie Télécom par le biais de ses deux cadres accusés dans l'affaire, avec deux sociétés chinoises domiciliées à Hong Kong en contrepartie de commissions versées sur des comptes "off shore" ouverts au Luxembourg au profit des cadres mis en cause. Soulignons enfin que l'homme d'affaires aurait bénéficié d'une procuration générale pour gérer l'ensemble des comptes dont l'un serait au nom de l'un des cadres accusés dans la même affaire.