Alger - Rock

Portrait de Yacine Belahcene, du rock arabe et méditerranéen


Portrait de Yacine Belahcene, du rock arabe et méditerranéen
Chanteur à la voix mélodique, Yacine Belahcen est un artiste pétri d’une sensibilité musicale d’une rare richesse. L’ex-chanteur de Cheb Balowski fait partie de ces artistes aux diverses origines culturelles qui explore avec génie les atouts du brassage culturel dont ils sont issus, pour les porter sur la scène musicale internationale. De cette quête, jaillit une musique universelle à laquelle on succombe à la moindre sonorité.


L’artiste, né d’un père algérien et d’une mère espagnole, travaille à combiner des styles musicaux d’horizons divers notamment de la région méditerranéenne pour donner naissance à un genre musical qui plaise à aux oreilles aussi fines et exigeantes soient-elles. Sans pour autant pervertir les spécificités qui font la richesse de chacune des musiques scrutées. Très inspiré par son quotidien, il puise aussi ses ressources dans de nombreuses villes de la région, à l’instar d’Alger, Tanger, Barcelone, Genève, Tripoli, Alexandrie… « La Méditerranée aussi en tant que berceau de plusieurs cultures et qui m’inspire particulièrement », confie-t-il soulignant que le brassage culturel qu’il représente est aussi une grande source d’inspiration.

Une démarche ou plutôt un défi quasi obsessionnel que le chanteur perpétue à travers le groupe Nour (lumière en arabe) dont il est le fondateur et le leader. Et qu’il présente volontiers comme « un groupe méditerranéen de rock arabe ». Une dénomination qui en dit long sur les ambitions de Yacine Belahcen et des membres de son groupe dont les origines sont tout aussi diverses. « On est un groupe méditerranéen qui pratique du rock arabe. Dans ce sens qu’on mélange des instruments traditionnels du rock, la guitare électronique, la basse, la batterie et quelques éléments électroniques. Avec les mélodies arabes et maghrébines », explique le chanteur.

Le crooner s’est produit pour la première fois au Maroc, lors de la dernière édition du Festival Alegria de Chefchaouen devant un public réceptif qui l’avait ovationné comme il ne l’aura jamais imaginé. Tellement ému et satisfait de l’accueil que lui réservèrent les Chaouenis. « On ne savait pas comment le public réagirait à notre prestation. On avait juste une idée : monter sur scène et donner le meilleur de nous-mêmes. Au final, le public a apprécié. C’est tout à notre bonheur », avait-il déclaré avec enthousiasme, soulignons que son groupe n’avait plus qu’une envie : remonter sur scène pour mieux savourer ce bel accueil.

A la question quelle appréciation les Espagnols font de son style, le chanteur répond en des termes des plus clairs. «Les Espagnols sont un public difficile qui apprécie notre musique du fait que l’on chante en espagnol. Cette réaction est plutôt positive. D’autant plus qu’il n’est pas évident d’émerger en Espagne où l’on compte cent concerts pour la seule ville de Barcelone. Par contre au Maroc, le public est attentif, ouvert et a moins de préjugés. Comme dans le reste des pays du Maghreb, les gens sont ouverts et veulent découvrir votre musique, qu’elle ait un accent occidental, arabe, maghrébin ou un mélange de toutes les musiques», pense-t-il.

Yacine Belahcen a promis de se produire une nouvelle fois au Maroc dans le cadre d’une tournée de promotion de son second et nouvel album qui comportera des titres interprétés en français, arabes et espagnols.
Ce nouvel opus, avait-il alors déclaré, sera méditerranéen et arabe «on l’enregistrera avec des instruments arabes tels que derbouka, oud, bangour mais aussi le violon». Espérons que le public marocain sera très vite servi et que le nouveau produit le fera danser sur des airs qu’il a déjà eu l’occasion d’apprécier à Chefchaouen.
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