Alger - Edmond Yafil

Portrait d'Edmond Yafil



Impréssario – Musicien – Pédaguogue (1877-1928).
C’est sur son initiative que la musique citadine (andalouse) prit un nouveau statut : son espace de pratique fut déplacé des cafés maures aux salles spectacles. Il fonda, en 1909, avec des musiciens juifs en majorité, la première école de musique arabe. Cette école devint la Société Musicale El Moutribia en 1911. Titulaire de la chaire de musique Arabo-Andalouse au Conservatoire d’Alger, il fit publier en un recueil qui prit son nom « Madjmouat Yafil », l’ensemble des textes poétiques classiques, après leur étude, leur classification et leur correction. Mahieddine Bachetarzi, qui, au début de sa vie fut Bachhezzab (Meneur des lecteurs de Coran) sous les auspices du Grand Mufti Boukandoura, devint le disciple de Yafil, qui remarqua la qualité de sa voix et fit de lui un musicien profane. Toute la vie de ce musicien fut liée à la Société El Moutribia, à laquelle il donna l’organisation d’une école moderne. Il fit fructifier les nombreuses réunions de travail de Sfindja et de l’ethnomusicologue français Jules Rouanet en 1898 auxquelles il participa, par l’acquisition de la notation et des principes de la musique occidentale. Il s’initia à l’exercice de la transcription. S’étant entouré de musiciens tels que Laho Seror, Mouzino et Saidi et sollicitant la science du Mufti Boukandoura, il entreprit une étude systématique de la musique andalouse afin d’en dresser un inventaire, et c’est ainsi qu’il déposa à la Sacem plusieurs centaines d’airs andalous en qualité « d’arrangeur ». En 1922, il se vit attribuer la chaire de musique arabe au conservatoire municipal d’Alger et en 1923, il se désista au profit du ténor Mahieddine Bachetarzi de la direction d’El Moutribia. En négociateur talentueux, il réussit à intéresser les européens à la musique classique algérienne et fait enregistrer plus de 2000 disques. En 1921, il imposa la voix de Mahieddine : soixante-six disques furent enregistrés en deux ans. L’imprésario, le musicien et le pédagogue Yafil meurt au mois d’Octobre 1928 à Alger.




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