Alger - Cap Matifou, Phare et Sémaphore	(Commune d'El Marsa, Wilaya d'Alger)

Phare du Cap Matifou


Phare du Cap Matifou

Le Phare du Cap Matifou est un phare de jalonnement situé sur la côte algérienne, à l'extrémité du cap Matifou (également appelé Ras Tamentfoust en berbère, signifiant "cap de la main de miel" ou "côté droit"). Il marque un point stratégique pour la navigation dans la baie d'Alger, visible de loin et utilisé historiquement pour guider les navires.

Localisation et caractéristiques techniques

  • Situation géographique : Wilaya d'Alger, commune de Bordj el Bahri, à environ 15 km à l'est d'Alger.
  • Coordonnées : Latitude 36°48'49'' N, Longitude 03°14'56'' E.
  • Date de construction : 1958.
  • Type : Tour carrée, servant de phare de jalonnement (aide à la navigation côtière).
  • Hauteurs : 13,1 m au-dessus du sol ; 94,50 m au-dessus du niveau de la mer.
  • Portée lumineuse : Non précisée dans les sources récentes, mais historiquement, il émettait trois éclats blancs toutes les 15 secondes, avec une portée d'environ 20-30 milles nautiques.
  • Autres équipements : Équipé d'un radiophare en 1942 pour les aides radio-navigation.

Histoire

Le cap Matifou a une longue histoire maritime et militaire. Dès l'Antiquité, la région abritait les ruines de Rusgunia (fondée par les Phéniciens). En 1541, l'empereur Charles Quint y rembarqua après sa défaite face à Hassan Agha lors de l'expédition de Tunis. Au XVIIe siècle, un fort octogonal (Bordj Tamentfoust) y fut construit en 1661 par Ramdhan Agha pour défendre la côte contre les incursions européennes.

Le phare lui-même date de l'époque coloniale française, faisant partie d'un réseau de phares algériens modernisés au XIXe siècle (premiers rapports en 1843, commissions en 1861). Il est l'un des quatre phares de la région d'Alger, aux côtés de ceux de Cap Caxine, Cap Corbelin et d'autres. Au XXe siècle, le site abritait aussi l'École des fusiliers marins (Centre Siroco) de 1945 à 1962. En 1884, pendant une épidémie de choléra, des navires en quarantaine y furent isolés.

Le nom "Matifou" est une déformation du berbère "Tamentfoust" (côté droit de la baie d'Alger). La région était connue pour ses carrières de marbre gris et ses vents : un mirage sur le cap annonçait les vents d'est, tandis qu'une visibilité nette prévoyait les vents d'ouest.

État actuel

Aujourd'hui, le phare est toujours opérationnel sous la gestion de l'Office National de Signalisation Maritime (ONSM) en Algérie. Cependant, des photos et témoignages indiquent qu'il pourrait être en état de délabrement partiel, avec des structures vieillissantes. Le site reste un lieu historique et touristique, proche de plages comme Jean-Bart et de sites balnéaires du golfe d'Alger. Au début de la colonisation, la presqu'île était en grande partie propriété militaire, concédée partiellement au comte de Villegontier.

Pour plus de détails, consultez les archives de l'ONSM ou des sites historiques algériens. Si vous cherchez des images ou des visites virtuelles, le cap offre des vues panoramiques sur la baie d'Alger.


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