Alger - Revue de Presse

Onzième congrès L'UGTA veut se replacer


Le 11ème congrès de l'UGTA s'ouvre aujourd'hui. A l'ordre du jour : la révision des statuts du syndicat. Objectif non déclaré de ce réaménagement statutaire : la Centrale syndicale veut reconquérir sa place, quitte à s'entendre avec les syndicats autonomes. Les amendements que le syndicat veut opérer toucheront au statut de l'organisation mais pas au règlement intérieur, précisait Abdelmadjid Sidi Saïd au Quotidien d'Oran dimanche dernier, en marge de la conférence organique du syndicat national des enseignants universitaires, fraîchement créé. Lors de ce 11ème congrès, qu'abrite l'hôtel El-Aurassi (Alger) jusqu'au 31 mars, il est question de réviser les dispositions relatives à l'élection des cadres syndicaux et autres critères de représentativité ainsi que l'organisation des structures syndicales locales et nationales. « Il faut que nous instaurions un lien entre les générations présentes et futures en terme de personnels, non pas par un changement au sens restrictif du terme, mais par une conception syndicale adaptée aux évolutions nationales et mondiales », expliquait encore le patron de l'UGTA. Ainsi, l'annonce faite par Sidi Saïd de revoir les statuts de son organisation signifie-t-elle d'une certaine manière l'entrée de l'UGTA dans une nouvelle ère, où le volet modernisation des structures et méthodes de travail syndical seront les principaux chantiers de l'instance qui naîtra du 11ème congrès, placé sous le slogan « Stabilité, Solidarité et Modernité ». D'ailleurs, à l'occasion de la conférence organique du syndicat national des enseignants universitaires, Sidi Saïd a insisté sur l'idée selon laquelle il est temps de « donner un nouveau départ à l'organisation », ajoutant que le congrès sera aussi l'occasion de présenter un rapport d'activité 2000/2007 détaillé, comportant des statistiques en plus des textes législatifs sur ce qu'a fait l'UGTA dans le domaine des augmentations des salaires, de règlement des conflits sociaux, d'application, des décisions de justice, de conventions de branches, etc. D'autre part, les dirigeants de l'UGTA s'emploieront durant ces trois jours à trouver les meilleurs moyens à mettre en place pour travailler en concertation avec d'autres syndicats autonomes, d'autant plus que la loi syndicale 90-14 a consacré la liberté et le pluralisme syndical et reconnaît le droit à l'existence de toutes les entités, avait argumenté Sidi Saïd. Dans ce sens, Sidi Saïd a également tenu à souligner qu'il n'a « aucune animosité à l'endroit des autres syndicats, bien au contraire, nous cherchons à trouver des synergies pour un travail collectif ». Sur un autre plan, afin d'éviter l'engourdissement et d'élargir son expérience tout en lui insufflant une nouvelle dynamique, Sidi Saïd a exprimé aussi son souhait « d'instaurer un lien entre les générations présentes et futures en terme de personnels, non pas par un changement au sens restrictif du terme, mais par une conception syndicale adaptée aux évolutions nationales et mondiales ». Quelque 1.500 congressistes sont conviés à ce rendez-vous important et qui survient dans un contexte particulier, celui du forcing imposé par les syndicats autonomes qui ont réussi à bousculer le monopole syndical de l'UGTA. Les travaux du congrès se dérouleront en présence d'un nombre de syndicalistes étrangers, selon le secrétaire général de l'UGTA, parmi lesquels des représentants de la Confédération syndicale internationale (CSI), de la Confédération européenne syndicale (CES), de la Confédération internationale des syndicats arabes (CSI), de la Fédération syndicale mondiale (FSM), de l'Union syndicale des travailleurs du Maghreb arabe (USTMA), de l'Organisation de l'unité des syndicats africains (OUSA), en plus de ceux du Bureau international du travail (BIT) et de l'Organisation arabe du travail (OAT).


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