
Le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) vient d'agréer six projets présentés dans le cadre d'un de ses programmes par six associations algériennes activant dans le domaine de l'environnement, qui devront bénéficier de micro- financements. A l'occasion, le représentant du Pnud en Algérie soulignera, à juste titre, «l'importance de la société civile dans la préservation de l'environnement mondial et la promotion du développement durable». En réponse, la directrice de l'Environnement et du développement au ministère des Affaires étrangères, qui représentait la partie algérienne à la cérémonie de signature, indiquera que toutes les associations ont été invitées à participer à ce programme dont une deuxième phase sera lancée d'ici au mois de septembre prochain. Mieux, la responsable soulignera l'impact qu'auront les projets agréés sur les populations locales, aussi bien en matière de développement durable qu'en termes de sensibilisation sur la préservation de l'environnement. Ces six projets environnementaux ne sont malheureusement qu'une goutte d'eau pure dans un océan de pollution. «L'Algérie est un beau pays sale», a commenté une Algérienne vivant à l'étranger après une tournée dans le pays. Et ce ne sont pas ses concitoyens qui la contrediront. «Jamais Béjaïa n'a été aussi sale», renchérit une habitante de cette ville. On peut changer Béjaïa par le nom de n'importe quelle ville algérienne et le qualifiant restera toujours valable. Même la capitale, la vitrine et la carte d'identité du pays, suffoque sous les ordures. La laideur et la saleté sont devenues les caractéristiques de la vie citadine. Quant à l'implication de la société civile et la sensibilisation sur la préservation de l'environnement, à l'exception de ces quelques rares gouttes d'eau dans cet océan de pollution, on en est encore au stade des déclarations d'intentions, professions de foi, effets d'annonces, promesses sans lendemains, discours de circonstances et tout l'attirail médiatique et médiatisant des politiques. L'Algérie s'enorgueillit d'avoir paraphé toutes les conventions pour la protection de l'environnement et le développement durable. Mais il y a loin de la coupe aux lèvres quand il s'agira de traduire dans les faits les engagements. Et si par malheur il s'en trouve des associations qui dénonceront des pollueurs et/ou la passivité complice des décideurs, il y aura toujours un responsable, même un haut s'il le faut, pour venir promettre tout et plus, qu'on oubliera le lendemain. Si les promesses éphémères ne marchent pas, il restera toujours l'option de l'usage des gros moyens dissuasifs. La décharge illicite d'Ouled Fayet que la wilaya d'Alger, avec la complicité du ministère de l'Environnement, continue d'exploiter malgré la décision de fermeture signifiée par deux fois par le Conseil d'Etat, est l'exemple parfait de cette duplicité de l'Etat. Comment peut-on parler de droit à vivre dans un cadre agréable, ou tout autre droit, dans un pays où l'Etat ignore superbement ses sujets, ses lois et ses devoirs '
H. G.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hassan Gherab
Source : www.latribune-online.com