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Les investissements se développent hors zones des d'extension touristiques en Algérie


Les investissements se développent hors zones des d'extension touristiques en Algérie
La part du tourisme dans le PIB de l'Algérie est remontée à deux pour cent, après un creux à un pour cent en 2003. Dans les années 1970, ce chiffre avait atteint 7% du PIB, selon le ministre du tourisme et de l'artisanat, M. Mohamed Benmiradi. Les investissements sont à 70 % portés par le privé, qui boude les zones d'extension touristiques.
L'Algérie veut accueillir deux millions de touristes à l'horizon 2015. Selon le plan d'action du ministère du tourisme et de l'artisanat présenté dimanche par M. Mohamed Benmeradi, les objectifs fixés portent sur la réalisation de 75.000 lits supplémentaires, ce qui permettrait de créer 500.000 emplois à cette échéance. Selon M. Benmiradi, le secteur emploie plus de 900.000 personnes, ce qui représente près de 10 % de la population active, répartis entre 430.000 emplois dans le tourisme, dont moins de 2,5 % dans le secteur public (10.000 emplois), et 480.000 dans le secteur de l'artisanat.
Les deux secteurs contribuent à hauteur de 400 milliards de DA dans le PIB, représentant seulement 2%. « Ce qui n'est pas représentatif de la contribution réelle du secteur », selon le ministre qui l'impute à un défaut d'instruments de mesure des organismes de statistiques, à l'image de l'ONS (Office national des statistiques) notamment. Pour lui, l'ONS comptabilise une grande partie des activités touristiques hors secteur du tourisme et d'artisanat notamment, dans le transport, les services aux ménages et aux entreprises et loisirs. Dans ce sens, il a annoncé un « grand chantier » avec l'ONS pour affiner les instruments de mesures concernant l'activité du secteur du tourisme et de l'artisanat.
Il a rappelé qu'il existe 405 Zones d'extension touristique (ZET) qui couvrent une superficie mobilisable de 53.000 ha. Il a cité 39 projets de ZET en cours de réalisation, dont 25 balnéaire et 13 dans les Hauts-plateaux. La superficie des ZET pose problème, selon lui, puisque 100 d'entre elles ont une superficie inférieure 100 ha, ce qui ne laisse pas les stratégies de développement touristiques se développer. De plus, sur les 53.000 ha mobilisable, moins de 2,5 % sont actuellement occupés, représentant à peine 1.400 ha dans 34 ZET, a-t-il déploré. En cause, « règlementation qui n'oblige la mise à disposition de l'assiette foncière qu'une fois le plan d'aménagement touristique disponible », a-t-il expliqué.
Les ZET ne sont pas attractives
Le ministre révèle aussi que 85 % des investissements se situent hors des ZET. « Nous voulons développer le tourisme dans les ZET. Et les ZET ne sont pas attractives aujourd'hui », a-t-il constaté. Ces investissements, qui se développent hors ZET « ne sont pas forcément une mauvaise chose », notamment « en ce qui concerne l'hôtellerie urbaine ». Aujourd'hui 80 % des ZET se développent dans les zones balnéaire. « C'est très bien », a-t-il dit. « Il y a des parts de marchés à récupérer dans le balnéaire. Avec nos 160 ZET balnéaires, l'Algérie a, au même titre que la Libye, la cote la moins occupée en matière d'infrastructures touristiques », a-t-il insisté.
« Mais ce n'est pas ça, l'avenir du tourisme en Algérie », a relevé le ministre, qui estime que « le tourisme saharien est le fer de lance de la stratégie touristique de l'Algérie ». Le tourisme saharien se réduit de jour en jour comme une peau de chagrin notamment en termes d'infrastructures touristique. Seulement, 20 ZET sont recensées au niveau de toute la région du Sud. M. Benmiradi a défini cette ligne de conduite le jour même où Maghreb Emergent apprenait d'une agence touristique que les autorités militaires ont demandé aux voyagistes de ne plus organiser de circuits pour les étrangers dans le Grand Sud.
Par ailleurs, M. Benmeradi a annoncé l'existence d'un plan d'aménagement touristique pour chacune des 48 wilayas. Trois sont réalisés (Laghouat, Adrar et Bouira), 36 en cours de réalisation, et huit en cours de lancement. Alger est, de son côté, traitée dans un cadre particulier. Il a annoncé que 713 projets ont été agréés en 2012 par le ministère, dont 67 % dans le segment du tourisme urbain, 21 % pour le balnéaire, 3 % à vocation saharienne, 3 % à vocation thermale et 2 % à vocation climatique. Ces projets ont nécessité un investissement de 270 milliards de dinars, dont 70 %, supportés par le privé. Ils permettront de créer 38.000 emplois pour 82.000 lits supplémentaires.
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