
Plusieurs opérateurs économiques algériens, représentant de grandes marques de l'industrie automobile, n'attendent que le feu vert du département du ministère de l'Industrie pour se lancer dans la production de véhicules légers ou lourds.Certains ont pu avoir leurs agréments pour démarrer les phases de montage, d'autres pas, quoique possédant les structures, des dossiers bien ficelés pour décrocher leurs agréments, de surcroit certains opérateurs n'ont même pas besoin d'assiette foncière, ni de crédits, avec en surplus la possession prêtent à la fabrication des machines de montage. Parmi cette catégorie d'industriels, il se trouve que certains d'entre-eux attendent depuis huit mois pour faire tourner leurs projets. Le représentant de KIA et de Ford Achaibou est dans cette impasse administrative, alors que les demandes pour obtenir l'agrément pour les deux marques qu'il représente n'ont toujours pas reçu de réponse, conséquemment M. Achaïbou a été contraint de licencier du fait qu'il n'importe plus de véhicules de ces deux marques. Face à cette situation il a pensé sérieusement changer de créneau en se recyclant dans l'industrie pharmaceutique. Un autre opérateur économique intéressé par le montage de véhicules en l'occurrence le représentant de VOLVO a subi les mêmes désagréments en ne recevant pas l'agrément nécessaire, pourtant, il a associé à toutes les étapes des négociations les représentants du ministère de l'Industrie, que ce soit en Suède ou en Algérie, et a l'occasion il a organisé une conférence de presse en présence de l'Ambassadeur de Suède à Alger, conférence à laquelle ont été convié encore une fois les représentants du ministère de l'Industrie, durant laquelle il a donné tous les détails du projet. Un autre opérateur expérimenté déjà initié au montage, celui des bus a déposé une demande d'agréments depuis huit mois n'a jusqu'à présent aucune réponse. Son dossier aurait été examiné par la commission ministérielle. Lui-aussi est dans l'attente d'une réponse, alors qu'il a pris des engagements avec le fabriquant Chinois pour fabriquer des voitures localement avec un taux d'intégration avoisinant les 50% dans les deux années à venir. Alors de se demander pourquoi observe t-on l'existence de deux poids, deux mesures ; de se demander également sur quel critère repose l'octroi des dérogations, et pourquoi le ministère accorde des autorisations à certains, au détriment des autres postulants, possédant les garanties indispensables, lesquelles sont déposées au niveau des structures habilitées à juger de la praticabilité des projets. A croire que les engrenages de la communication officielle sont édentés au point que la machine ne tourne plus faute de renseignements. Le silence du ministre de l'Industrie et de ses cadres supérieurs sur les raisons du blocage des dossiers d'agrément d'une bonne dizaine de postulants à se lancer dans le montage de véhicules légers et lourds reste énigmatique, d'autant que ce sont des opérateurs algériens qui veulent prendre en charge un secteur sur lequel lorgnent des firmes étrangères, pouvant dans leur sillage développer une série de PME/PMI dans le cadre de la sous-traitance de pièces de rechange, et participer véritablement à la diminution du chômage, pas seulement, car ces entreprises contribueront à économiser la lourde facture des véhicules finis entrant en Algérie, par le biais des concessionnaires au demeurant qui ne sont que des intermédiaires. Si le ministère de l'Industrie estime qu'il y a trop de candidats pour se lancer dans le créneau du montage de véhicules neufs au point de noyer le marché national, cette crainte n'est pas justifiée du fait que les capacités de montage ne pourront jamais répondre à la demande nationale, dans les quatre prochaines années. De plus, le ministère de l'Industrie octroi des agréments renouvelables une année, ce qui offre une marge de man?uvre très vaste pour arrêter ceux qui ne respectent pas le cahier des charges.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amar Khelifi
Source : www.lnr-dz.com