Alger - Patrimoine perdu, volé ou confisqué



Les Clés de la ville d’Alger 1830


L’information n’a pas été du goût des nostalgiques du colonialisme,
qui veulent garder en France le butin à valeur historique inestimable
amassé par l’armée coloniale durant l’occupation de l’Algérie. A
l’occasion de sa visite officielle en Algérie les 19 et 20 décembre, le
président français, François Hollande, restituera au président
Bouteflika les clés d’honneur d’Alger qui sont considérées comme un
important joyau historique, a appris Algeriepatriotique d’une source
crédible. Elles avaient été confisquées au Dey Hussein par l’armée
française après l’occupation de la ville en juillet 1830. Ces objets,
aux réelles qualités artistiques et à la forte valeur symbolique,
étaient restés en dépôt, durant toute la période coloniale, dans les
musées d’Alger. A l’Indépendance, en juillet 1962, les clés furent
emmenées avec une partie des collections des musées d’Algérie vers la
France et inscrits sur l’inventaire du Musée de l’Armée à Paris. Le
geste de François Hollande n’est pas sans précédent. En 2003, lors de sa
visite officielle en Algérie, Jacques Chirac, alors président français,
rendit le sceau du dey au président Bouteflika. Cet objet avait été
pris par le Maréchal de Bourmont au cours du pillage de la Casbah par
l’armée coloniale et transféré vers la France. Les objets ainsi que les
archives emmenés en France dans une opération de véritable pillage sont
régulièrement réclamés par l’Algérie, de diverses manières et à travers
notamment la fondation Casbah qui ne cesse, par exemple, de renouveler
son appel pour le rapatriement du canon Baba Merzoug appartenant au
patrimoine mémoriel de l’Algérie et se trouvant en France. Le canon Baba
Merzoug est une pièce d’artillerie de 6,25 m, conçue de 1536 à 1542 à
la fonderie de Dar Ennahas à Alger. Sa portée de 4,8 km, exceptionnelle
pour l’époque, donnait à Alger la réputation de citadelle imprenable.
Quand Alger fut occupée par l’armée coloniale française, le canon Baba
Merzoug a été pris et transféré en France où il est exposé au port de
Brest. Les spécialistes algériens estiment que 158 autres objets et
pièces historiques sont encore en possession des musées français, dont
les effets personnels du Dey d’Alger. Il en est de même pour les
archives qui concernent jusqu’au système d’irrigation dans les campagnes
et les réseaux d’assainissement dans les villes et qui n’ont pas été
restituées à l’Algérie.

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