« Le défi est d'arriver à ce que la production agricole soit à la fois saine et durable » Nabil Assaf, représentant de la fAO en Algérie

Le débat est lancé sur une nouvelle vision de production agricole saine. Comment, selon vous, arriver à concilier l'efficacité économique et l'efficacité écologique '
Le premier défi est de pouvoir arriver à réduire la famine au niveau zéro. Les pays sont donc appelés à produire plus et mieux. Viendra ensuite le défi de pouvoir arriver à ce que la production agricole soit à la fois saine pour la consommation et durable pour les générations futures. Pour atteindre ces objectifs, il est important de préserver les ressources naturelles en les exploitant de manière rationnelle. C'est-à-dire éviter de surexploiter les ressources en eau, utiliser les systèmes d'irrigation qui économise l'eau et les insecticides qui ne nuisent pas à l'environnement et surtout garantir la diversité agricole pour assurer la sécurité alimentaire.
En quoi consiste l'appui de la FAO à l'Algérie '
Les experts de la FAO travaillent pour le dévelopement de l'agriculture et accompagnent les pays qui les sollicitent pour l'émergence d'une production agricole intelligente qui fait partie de l'agriculture-bio tout en prenant les mesures nécessaires pour faire face aux grands défis actuels qui sont les changements climatiques. La politique algérienne s'inscrit dans cette perspective. Avec le règlement du problème du foncier en 2010, les agriculteurs ont de plus en plus accès au foncier, ce qui a permis l'augmentation de la superficie cultivée en Algérie. L'Algérie a sollicité l'accompagnement de la FAO dans la mise en 'uvre de la politique du renouveau rural et agricole pour un appui en matière de renforcement des capacités.
La FAO participe également à l'établissement du recensement sur l'agriculture en Algérie. De quoi s'agit-il exactement '
Le recensement général sur l'agriculture sera probablement prêt avant le mois d'octobre prochain. Il s'agit de réaliser une prise de photo sur l'agriculture pour l'année 2013. Nous aurions le nombre d'agriculteurs, la superficie agricole, la production agricole... C'est une base de données chiffrée qui restera pour l'avenir et permettra au ministère et même aux investisseurs d'orienter leurs politiques.