Le chercheur et écrivain Amar Belkhodja a souligné samedi à Alger, la nécessité d'inscrire la pensée politique "réformiste" du défunt Ferhat Abbas dans les manuels scolaires pour faire connaître cette personnalité qui a laissé un éventail d'articles et d'ouvrages importants.
Lors du forum du quotidien "D.K.News", M. Belkhodja a indiqué que le premier président du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), Ferhat Abbas, comptait parmi "les rares personnalités politiques nationales qui ont laissé un patrimoine intellectuel" composé d'articles reflétant plus de 30 ans d'activité politique.
Les écrits de Ferhat Abbas connu par son ouverture intellectuelle et politique, "devront donner matière à des études approfondies au regard des idées et visions réformistes singulières qu'ils contiennent", a-t-il précisé.
Il a rappelé dans ce sens, l'un de ses premiers articles publié en 1931 dans le quotidien "Trait d'union" dans lequel il a longuement évoqué la misère dans laquelle se debattait la catégorie des paysans algériens.
Amar Belkhodja appelle ainsi à faire connaître cette personnalité nationale dont plusieurs aspects restent méconnus même après 50 ans d'indépendance, affirmant que Ferhat Abbas a été "marginalisé" en dépit de son expérience politique et ses grandes connaissances qui lui valurent une place parmi "les noms de l'élite nationale".
D'autre part, le chercheur a relevé les dimensions du conflit politique qui a marqué la scène nationale au lendemain de l'indépendance notamment avec la création de l'Assemblée nationale constituante en 1962 dont il fut le premier président et les évènements successifs ainsi que leur impact sur Ferhat Abbas qui aura connu "toute forme de marginalisation et d'exclusion".
Ferhat Abbas favorisait "le dialogue", un principe qui portait une "solution idéale" pour la gestion des affaires de l'Etat algérien nouvellement indépendant.
Né en 1899 à Taher (wilaya de Jijel), il fréquenta l'école coranique avant d'entamer son enseignement général dans un lycée à Skikda et regagner enfin la faculté d'Alger où il décrocha le diplôme de pharmacien.
Il débuta son militantisme politique au sein de l'Association des étudiants algériens puis présida l'"Amicale des étudiants musulmans d'Afrique du Nord" (AEMAN, 1927-1931). Il est le fondateur de l'association "Amis du manifeste et de la liberté" et co-fondateur de l'Union démocratique du manifeste algérien".
Décédé en 1985, il a été président du GPRA de 1958 à 1962.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz