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Le chanteur Djamel Chaïb «Ce sont les mélomanes qui font la promotion du chaabi»


Le chanteur Djamel Chaïb                                    «Ce sont les mélomanes qui font la promotion du chaabi»
Habitude - Chaque mardi et vendredi, les mélomanes de Koléa se dirigent automatiquement vers la salle des fêtes de la ville juste après les prières des Taraouihs.
Ils ne sont pas près de rater les soirées ramadanesques organisées par le Comité des fêtes de leur ville et dédiées à sept anciens artistes et musiciens. La 5e soirée a été dédiée au regretté musicien Mohamed Moumene.
Elle s'ajoute aux précédentes dédiées à Aoued El-Mellah, Hassan Fahssi, Kouider Kezadri et El-Haoues Mokdad, en présence d'invités mélomanes venus des wilaya voisines telles que Blida, Alger et Médéa (le chercheur Toubal). Les 3 autres soirées restantes seront dédiées à Boualem Achour, Djamel Guerrouti et Mustapha Chiali. Proposant Noubate Zidane, le fils du grand chanteur chaabi Ali El-Houati, Mahmoud, a également fasciné son beau public avec ses k'cid comme 'Zawagna fihmak', 'Djoud ya nour el houda', «Zid katar fislatek'.
Il a été précédé par la troupe Zorna Sid Ali Chiali. Le chanteur Djamel Chaïb pour qui le chaabi est une passion, a également émerveillé son public qui l'a attendu jusqu'à une heure tardive de la nuit. Après avoir interprété la chanson 'El hamdoullillah mabka listiimar fibladna', ce «fou» de son maître, El-Anka ou «Le Phénix» (l'oiseau qui renaît de ses cendres), a répondu aux demandes répétées des habitants de Koléa en interprétant une chanson qu'il a écrite au décès de sa mère, intitulée 'Ya nass kiyti kiya'.
«Koléa est une ville réputée pour la sauvegarde des textes madih des anciens poètes à l'image de Sidi Lakhdar Benkhlouf. Cette ville a un style ankaoui par excellence qui adore tout ce qui touche à l'école du Cardinal El Anka», nous a déclaré le chanteur.
Se reproduisant pour la première fois à Koléa, dans le cadre d'une fête officielle, car il y est parfois sollicité pour des fêtes de mariage, le chanteur qui a une voix forte et sûre dans la représentation des textes chaabis, Djamel Chaïb nous dit que, d'après ses recherches, «il y a des fractions mathématiques appliquées au chaabi».
Ces mathématiques ne l'empêchent pas de chanter à son public dans un langage de textes simples à comprendre. Devenu cheikh du chaabi, Djamel Chaïb a commencé à chanter à l'âge de 12 ans alors qu'il était simple percussionniste. Ce chanteur nous rappelle que nous avons un vivier de chanteurs chaabis à l'échelle des 48 wilayas «Malheureusement, il n'a pas la place qui lui revient», se désole-t-il. «Ce sont les mélomanes qui font la promotion de l'art, notamment le chaabi, dans les cafés», a-t-il conclu.
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