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L'INSECURITE GAGNE LES PHARMACIES DE GARDE Elles travaillent à portes entrouvertes !


L'INSECURITE GAGNE LES PHARMACIES DE GARDE                                    Elles travaillent à portes entrouvertes !
L'insécurité contraint de plus en plus les pharmaciens de garde à travailler à porte entrebâillée, afin d'éviter de se faire agresser par des drogués en manque de psychotropes.
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - La terreur gagne chaque jour un peu plus les pharmacies de garde, devenues la cible privilégiée des drogués en tout genre. Certains médicaments prescrits seulement sur ordonnance, et que beaucoup de jeunes voyous utilisent pour se droguer, les affolent à tel point qu'ils n'hésitent pas à agresser les pharmaciens qui refusent de se soumettre à la demande. Cela se déroule généralement la nuit, à une heure tardive et surtout dans la périphérie de la capitale, dans des endroits plus au moins isolés où le pharmacien est à la merci de ces jeunes. Souvent en situation de manque, ces jeunes drogués sont capables de tout, et le pharmacien ne peut qu'abdiquer face à la menace d'un couteau ou autre arme blanche. C'est pour cette raison que beaucoup de pharmacies de garde la nuit travaillent depuis quelque temps à porte entrouverte. Elles utilisent généralement les rideaux à accordéon et le client effectue son achat à partir de l'extérieur de la boutique. Ainsi, le client fait passer l'ordonnance et la somme d'argent à travers les barres de fer du rideau pour que le pharmacien lui délivre le médicament administré. «Avant, nous avions un simple rideau mais depuis que nous sommes régulièrement attaqués par des drogués en quête de psychotropes, nous avons installé ce rideau à accordéon et nous assurons la vente à porte entrebâillée. La dernière fois que je me suis fait agresser, c'était par trois jeunes qui m'ont pris deux boîtes d'anti-dépresseurs et ils n'ont même pas payé. Face à cette situation, je me retrouve dans l'ambarras avec d'abord mon employeur à cause de trous financiers et ensuite face à l'autorité qui peut me soupçonner de complicité ou de vente illégale de médicaments prescrits seulement sur ordonnance», dira un jeune pharmacien à Bordj El-Kiffan, à l'est de la capitale. Pour lui, la police devrait faire régulièrement des patrouilles nocturnes du côté des pharmacies de garde, dans un premier temps, afin de venir à bout de ce phénomène qui prend de l'ampleur.
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