Une semaine
durant, du 1er au 6 août, Constantine est la capitale de l'astronomie arabe, à
l'occasion de la tenue dans ses murs de la troisième rencontre arabe
d'astronomie et des sciences spatiales, avec la participation d'associations
venues d'une dizaine de pays.
Cette manifestation scientifique
officiellement inaugurée, hier dimanche, en présence de toutes les autorités
locale, et qui se déroulera au palais de la culture Malek Haddad, est organisée
conjointement par l'association constantinoise Sirius et l'Union arabe
d'astronomie et des sciences spatiales (UAASS) dans le cadre de la semaine
mondiale de l'espace 2009.
Selon les organisateurs de la manifestation
qui ont élaboré, à l'intention des hôtes arabes, un programme scientifique et
culturel incluant des randonnées culturelles et touristiques dans la ville de
Benbadis et sur le littoral jijelien, celle-ci sera un lieu de rencontre et
d'échanges enrichissants entre amateurs et professionnels de l'astronomie, et
ce à travers des conférences, des ateliers de travail et une exposition qui
sont ouverts au public. «En effet, explique le professeur Mimouni, président de
Sirius, en plus de la quinzaine de communications et des ateliers, et de manière
concomitante à ce congrès scientifique arabe, se tiendra l'exposition
internationale «TWAN» (The World At Night, ou le monde la nuit) qui présentera
55 cadres photographiques de grand format ainsi que 6 panoramiques de
différentes vues astronomiques à travers le monde. Ce projet est retenu comme
l'un des 10 projets phares de l'année, et les photos seront exposées au hall du
palais de la culture Malek Haddad après son passage à Alger, au palais de la
culture Moufdi Zakaria». Créée en 1998 à l'initiative de l'association
jordanienne d'astronomie, avec pour siège Amman, l'Union arabe d'astronomie et
des sciences spatiales est une association non gouvernementale (ONG) qui
regroupe aujourd'hui 52 associations arabes d'astronomie issues de 17 pays. A
l'exclusion de l'association jordanienne qui reçoit une aide de son
gouvernement, toutes les autres ne reçoivent pas, ou peu, d'aide publique.
«C'est pour cela que notre action reste très limitée et nous n'arrivons à
diffuser la culture astronomique parmi la jeunesse arabe qu'à travers les
congrès et les rencontres que nous organisons périodiquement dans nos pays
respectifs», déclare l'ingénieur Khelil Konsol, cofondateur de l'association
jordanienne et de l'UAASS, président de cette dernière durant quatre mandats
successifs et aujourd'hui secrétaire général de l'union.
Evoquant l'avancée des idées de l'association
à travers les pays arabes, le secrétaire général de l'UAASS dira que son
organisation milite depuis quelques années pour la création d'une agence arabe
de recherches spatiales dans le cadre de l'organisation de la Ligue arabe. Dans
ce domaine, il reconnaîtra que notre pays, l'Algérie, demeure aujourd'hui le
pays le plus avancé grâce à l'agence spatiale qu'il a créée et les cadres
scientifiques de valeur qu'il possède. Il est suivi par l'Egypte qui compte
aussi beaucoup de cadres scientifiques, un observatoire et s'apprête à imiter
l'Algérie en créant une agence spatiale, mais ne possède pas, au niveau
populaire, de clubs ou associations d'astronomie. Il cite enfin d'autres pays
arabes comme la Syrie, le Qatar et l'Arabie Saoudite, dont les compétences
viennent de prendre en charge, à des degrés divers, le développement des
sciences de l'espace.
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Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com