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L'agression étrangère teste nos capacités


L'agression étrangère teste nos capacités
Des juges suisses veulent poursuivre l'ancien dirigeant algérien, Khaled Nezzar...Un musicologue affirme que l'orchestre El Gusto «vise certains desseins»...Et le canon «Baba Merzoug» qui agite le personnel politique français...Quel lien entre ces affaires'...
Nous avons assisté, cette semaine, à un tir groupé venu du Nord. Avec un mélange de gravité, de fantaisie et de stupidité. Il y a eu la justice suisse qui veut poursuivre un Algérien dont se plaignent d'autres Algériens pour des faits qui auraient eu lieu en Algérie. Il y a eu ce coup de coeur d'une architecte algéro-irlandaise de 24 ans pour l'histoire de notre chaâbi et qui décide de devenir réalisatrice de cinéma à gros succès. Enfin, il y a ce dialogue de fous entre les ministères de la Défense française et des Affaires étrangères concernant un canon que les militaires français ont volé d'Alger en 1830. Vous ne trouvez pas que ces affaires ne sont pas tombées du ciel' Difficile de cerner le lien qui les unit, mais il y a une forte «odeur» d'un même donneur d'ordre. Oui, c'est difficile car que peut unir des juges suisses avec des chansonniers ou encore avec une architecte qui «construit» des films' Pourtant,... Dans cette histoire de juges suisses qui veulent poursuivre l'ancien dirigeant algérien, Khaled Nezzar, il y a une première mesure qui s'impose de toute urgence. Il faut déchoir de la nationalité algérienne tout Algérien qui saisirait une juridiction étrangère pour défendre ses droits en Algérie. La seconde décision qui nous paraît la plus juste est d'appliquer la règle de la réciprocité avec le pays qui a des tentations de se substituer à notre justice. Ensuite, les gouvernements des pays qu'ils soient suisse, belge ou autres devraient se donner les moyens de contrôler les excès des ONG qui leur dictent des opérations contraires à leurs intérêts. Aucune immixtion dans nos affaires intérieures ne doit être tolérée. L'autre affaire aussi truculente est cette petite architecte qui se croit plus maligne que le...boeuf. N'ayant pas réussi sur la planche à dessin, elle a essayé la caméra. Quand elle raconte l'histoire de sa rencontre avec le miroitier de la Casbah qui fait «tilt» dans sa tête, elle est d'un angélisme qui ignore encore l'existence du miroir sans tain. On ne va pas trop l'accabler d'autant qu'elle-même est une victime dans cette affaire. Bien manipulée, elle devra faire face toute seule au retour de manivelle qui s'annonce. Son «documentaire» El Gusto qui se veut rapporter l'histoire de la musique chaâbie en Algérie vient d'être démoli de toutes pièces par un spécialiste. En effet, le musicologue algérien, Nacerredine Baghdadi, qualifie, dans un entretien accordé au quotidien El Watan, l'orchestre El Gusto de «pot pourri» qui «vise certains desseins». Il est catégorique «ce n'est pas du tout du châabi...c'est une déformation de l'histoire du châabi». Il faudra à la petite architecte de revenir au béton. C'est moins dangereux que le cinéma et ses faux «coups de foudre». Le troisième «tir» concerne un «tube». Au sens propre et figuré. C'est un canon, hors normes pour l'époque, fabriqué au XVIe siècle par un fondeur vénitien sur demande des Turcs et que les Français ont volé quand ils les ont remplacés à Alger en 1830. Il a été cette semaine l'objet d'un curieux dialogue entre deux ministères français. Celui de la Défense et des Affaires étrangères. La porte-parole du premier qui annonce que le second a reçu une demande officielle de l'Algérie demandant la restitution de «Baba Merzoug» (c'est l'un des deux noms du canon. L'autre étant la «Consulaire»). Les Affaires étrangères de ce même pays nient avoir reçu une quelconque demande officielle du gouvernement algérien. Alors, c'est quoi cette triangulaire Défense-Affaires étrangères-médias en France pour un canon dont il ne reste plus que le «tube»' Un vacarme qu'il est difficile d'attribuer à des gens qui ont subitement perdu la raison. Une affaire franco-française mais dont le sujet est l'Algérie. Il est rare qu'en une semaine, autant d'affaires scabreuses nous viennent de l'étranger. En fait, il y a une accélération. Les provocations datent de bien avant. Avec la parution en Algérie du livre «Algérie française», il y a quelques mois. Avec les repérages du cinéaste pied-noir Arcady qui voulait tourner un film et falsifier encore un peu mieux l'histoire franco-algérienne. Il a été reconduit à la sortie. Avant lui il y avait eu le film de liedo qui avait réussi à tromper son monde et obtenir le financement de son film au même thème que celui d'Arcady. Il s'agit donc cette semaine seulement d'une accélération. A notre avis et seulement à notre avis, l'explication tiendrait du fait qu'ayant résisté à tous les coups de boutoir (printemps arabe, crise économique, développement ininterrompu, crise au Sahel,..) l'Algérie a prouvé son «blindage» contre l'extérieur. C'est pourquoi les attaques passent maintenant à l'intérieur. Plus précisément qui peuvent dresser les Algériens les uns contre les autres. Chez nous, on appelle çà «tchetinne» qui vient du mot «chitane». Voilà à quoi sont réduits nos adversaires de l'étranger. Rassurant, non!
zoume6@hotmail.com
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