Alger - Revue de Presse

L'affaire des 364 chèques sans provision de la BEA revient à la barre



L'affaire des 364 chèques sans provision de la Banque Extérieure d'Algérie (BEA), émis à la société Naftal, a été traitée, hier, par le tribunal criminel d'Oran pour la deuxième fois depuis le début de l'année. Hier, il était question de juger le nommé D.N, employé de l'agence Emir Abdelkader de la BEA, qui ne s'était pas présenté lors du premier procès tenu le 29 janvier dernier. Le procureur de la République a requis une peine de 7 ans de prison ferme à son encontre. A l'issue des délibérations, D.N a été condamné à 5 ans de prison ferme. Trois employés de la BEA et cinq gérants de stations d'essence sont impliqués dans cette affaire de dilapidation de deniers publics, d'émission de chèques sans provision et d'admission de chèques sans provision. L'affaire s'est déclenchée en 2001, lorsque l'agence «Yougoslavie» de la BEA a remarqué un mouvement inhabituel concernant les chèques émis au profit de la société Naftal par les gérants des trois stations d'essence. Ces derniers détenaient des comptes au niveau de l'agence Emir de la BEA et escomptaient leurs chèques au niveau de l'agence Yougoslavie. Ces chèques étaient, ensuite, transmis à l'agence Emir pour vérification des comptes des émetteurs. Au lieu de les reconstituer dans les 48 heures qui suivent et au plus tard dans un délai de 21 jours, selon la réglementation en vigueur, le chef de service du courrier, en complicité avec d'autres employés, les dissimulaient pour donner aux trois gérants, qui étaient en situation financière difficile, le temps nécessaire d'approvisionner leurs comptes. Cependant, la durée avait dépassé les six mois. Ayant découvert que les comptes étaient négatifs, l'agence Yougoslavie a retiré l'argent transféré à Naftal. Une opération qui a causé un préjudice d'un milliard de centimes à la BEA et deux milliards de centimes à la société Naftal. Lors de la première audience, le procureur de la République avait déclaré que l'enquête préliminaire a dévoilé 75 chèques sans provision. Toutefois, l'expertise a relevé 364 chèques et un préjudice qui dépasse de loin les 3 milliards de centimes, ajoutant que certains chèques et bordereaux ont été carrément détruits, selon les déclarations d'une employée de la banque. Pour rappel, lors du premier procès, le nommé H.K, chef de service courrier de l'agence Emir Abdelkader de la BEA, a été condamné à 5 ans de réclusion criminelle, M.N gérant de station d'essence a été condamné à 18 mois de prison ferme, deux autres gérants de stations service ont été condamnés chacun à six mois de prison avec sursis. Le tribunal criminel a également prononcé l'acquittement d'un autre employé de la BEA. Notons que deux gérants de stations d'essence demeurent en fuite et ont été condamnés à 10 ans de prison ferme par contumace.
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