Alger - Revue de Presse

Ksentini tire sur des ONG et des médias étrangers L'alerte au complot




Invité hier samedi de la chaîne III de la radio nationale, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), M. Farouk Ksentini, a déclaré avoir reçu un groupe de repentis, porteurs d'un document signé par 250 autres repentis, venus exposer leur situation sociale et dénoncer le fait que des parties extérieures, ONG et médias, les ont sollicités moyennant finance pour leur accorder des interviews. Comme l'indique maître Ksentini, selon ces repentis, les ONG internationales et médias arabes voulaient utiliser la situation sociale des repentis dans le but de porter atteinte à la réconciliation nationale. Le président de la CNCPPDH citera des organisations non gouvernementales américaines et européennes de «défense des droits de l'homme» et des chaînes de télévision du Moyen-Orient, «surtout connues pour leur mauvaise disposition à l'égard de l'Algérie. Ces dernières voulaient ainsi solliciter les repentis pour leur faire dire que l'Etat algérien n'a pas tenu ses engagements contenus dans la Charte sur la paix et la réconciliation nationale». Ces parties avaient «depuis le début pris fait et cause pour les terroristes contre l'Etat algérien et, aujourd'hui, elles veulent saborder la réconciliation nationale à travers cette démarche et surtout persuader les terroristes de continuer leurs activités criminelles», souligne maître Farouk Ksentini. Et d'ajouter que »ces ONG ont été à l'origine de la question du «qui tue qui?» et elles n'y ont pas renoncé». Ceci pour dénoncer la volonté de ces ONG et chaînes de télévision de faire ressurgir cette idée du «qui tue qui ?» pour tenter d'incriminer les forces de l'ordre de l'Etat algérien dont le rôle est de combattre le terrorisme. Dans la lettre qui a été adressée au président de la CNCPPDH, les 250 repentis font état de leurs conditions sociales déplorables en insistant à dire que depuis leur retour des maquis, ils n'ont pas été réintégrés dans leurs anciens postes de travail, qu'ils ne sont pas logés et n'ont pas les moyens de vivre. Maître Ksentini souligne cependant qu'»il n'y a pas que les repentis qui se plaignent des dysfonctionnements dans l'application des textes portant réconciliation nationale. D'autres parties le font également savoir, notamment en ce qui concerne des pratiques de la bureaucratie». Qualifiant la réconciliation nationale d'opération «lourde» et «complexe», il a estimé qu'il reste encore des choses à faire pour sa concrétisation. Dans leur lettre, les repentis relancent les pouvoirs publics sur leur prise en charge sociale, non sans insister à affirmer que le dépôt des armes et leur retour au sein de la société procèdent d'une conviction née de la justesse de la politique de réconciliation nationale. C'est d'ailleurs cette conviction, disent-ils, qui aura fait qu'ils refusent toutes les propositions, du reste alléchantes, émanant de ces chaînes de télévision étrangères et de ces organisations internationales non gouvernementales, estimant que de telles propositions n'ont d'autres buts que de nuire à l'Algérie et aux efforts de l'Etat à réinstaurer la paix et la sécurité dans le pays. Les auteurs de la lettre indiquent que ces chaînes de télévision arabes étaient disposées à verser des milliers d'euros à ceux d'entre les repentis qui témoigneraient sur les plateaux «de la trahison dont ils ont fait l'objet de la part de l'Etat algérien». En interpellant les autorités sur leur situation sociale, les repentis précisent que leurs doléances sont à caractère purement social et ne comportent aucune arrière-pensée politique. Dans cette veine, ils annoncent officiellement le divorce avec «les émirs qui ont gardé le butin». Ces mêmes repentis affirment dans leur correspondance qu'ils subissent, par ailleurs, des pressions de groupes terroristes en activité, qui prennent prétexte dans la situation sociale qu'ils sont en train de vivre et faire valoir l'idée d'une absence de concrétisation des engagements de l'Etat à leur égard, pour les inciter à reprendre le maquis. La situation qu'ils sont en train de vivre, disent-ils, n'est pas sans semer le doute dans l'esprit des jeunes encore dans le maquis, et qui hésitent encore à déposer les armes.
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