Instantané : Guide de tourisme, talon d'Achille des agences de voyage

On dénombre dans la wilaya d'Alger quelque 320 agences touristiques dont le rôle étriqué reste confiné dans la billetterie et l'obtention de visa. Très rares sont celles qui réussissent à  attirer des flots de touristes internationaux vers le pays. Le tourisme émetteur est plus porteur que le tourisme réceptif. Ce dernier n'est guère captif contrairement aux années fastes où la période des seventies du siècle dernier, qui voyait des flots de touristes opter pour la destination Algérie, la plus prisée en Afrique du nord, ne serait-ce que pour une escale de 24 heures au cœur de la Casbah. Ce fut l'époque où il y avait des bureaux de représentation pour le label Algérie à  partir des capitales du monde, notamment Madrid et Copenhague. Depuis, avec l'absence d'initiative qui a caractérisé le secteur, accentuée par la décennie noire, c'est la dèche. Devant le vide dont la nature a horreur, des tour opérateurs des pays voisins immédiats déployaient leur opération de charme et nous «chipaient» le potentiel tourisme. Aussi, il y a lieu de relever, selon un responsable du département du tourisme de la wilaya d'Alger, la ressource humaine qui fait défaut, en l'occurrence le guide du tourisme local. Les agences de voyage qui activent peinent à  dénicher un guide de tourisme local qualifié, bien que l'Ecole nationale supérieure du tourisme sise à  El Aurassi et l'IFP d'Alger (Birkhadem), pour ne citer que ces établissements, dispensent un enseignement pédagogique dans la spécialité. Susceptibles d'insuffler une certaine dynamique au secteur, les étudiants frais émoulus se trouvent en chômage ou sont versés dans un autre créneau que celui dans lequel ils ont été formés. Le terrain reste vide et les guides locaux de circonstance – bénévoles parfois – proposent dans la cité de Sidi Abderrahmane Etthaâlibi un service tâtonnant pour le visiteur en quête de découvertes. Si la direction de la culture de la wilaya ne voit pas utile de former des guides locaux, celle du tourisme est à  court de réflexion autour du développement du tourisme local, voire ne juge pas opportun de combler cette vacuité, laissant le voyagiste livré à  lui-même, vaguant dans le dédale des sites historiques sans repère ni la moindre signalétique.