Alger - Revue de Presse

Incitations à l?investissement en Algérie



Carte blanche pour le privé Le ministre de la Participation et de la Promotion des investissements, Yahia Hamlaoui, a situé, dans un discours présenté hier à l?ouverture des travaux du Conseil d?affaires du Commonwealth consacrés à la promotion des investissements en Afrique, la part du secteur privé dans la production intérieure brute hors hydrocarbures à hauteur de 87%. La contribution du secteur public est en revanche passée, a-t-il précisé, de 34% à 13% entre 1994 et 2004. Globalement, hors secteur hydrocarbures, la contribution du secteur public dans la production intérieure brute n?est plus, aujourd?hui, que de 13%. Celle-ci est le fait, à 87%, du secteur privé. En 10 années, l?apport du secteur public est passé de 34% à 13%. C?est vous dire que dans la constitution de la richesse nationale, une grande contribution est le fait du secteur privé », a déclaré M. Hamaloui. Dans son exposé, le ministre delégué à la Participation et de la Promotion des investissements (MDPPI) a expliqué que l?Algérie dispose, pour le développement du secteur privé, d?une loi sur l?investissement autorisant la présence du privé dans tous les secteurs, « hormis le domaine militaire ». Cette loi, a-t-il ajouté, consacre la liberté d?investir et ne pose pas de discrimination entre le public et le privé ou entre les investisseurs nationaux et étrangers et accorde les mêmes avantages à tous. « Tout le monde a les mêmes avantages et les mêmes droits », a-t-il dit. S?agissant de la question se rapportant à la garantie des investissements, Yahia Hamlaoui a indiqué que l?accord d?association conclu avec l?Union européenne, les discussions menées dans la perspective de l?adhésion de l?Algérie à l?OMC et les lois garantissant les transferts de capitaux et la protection de la propriété intellectuelle sont autant d?éléments conçus pour mettre en confiance les investisseurs. L?Etat veut des entreprises citoyennes Abordant le chapitre de la privatisation, le ministre de la Participation et de la Promotion des investissements a insisté sur l?idée que le pays conçoit les privatisations comme un acte d?investissement et non pas comme un simple transfert d?actifs. Plaidant pour l?émergence d?« entreprises citoyennes » respectueuses de la loi et de son environnement, M. Hamlaoui a regretté, à l?occasion, lors d?une conversation à bâtons rompus avec les journalistes, en marge des travaux du Conseil d?affaires du Commonwealth, le fort taux d?évasion sociale caractérisant la sphère économique. A ce propos, il a indiqué que 6% des entreprises uniquement sont à jour avec la Sécurité sociale. Pour marquer l?intérêt porté par les investisseurs étrangers au marché et ainsi qu?aux entreprises algériens, M. Hamlaoui a révélé, en outre, qu?une dizaine d?opérateurs économiques français et espagnols se sont manifestés dans le cadre du dossier de la conversion de la dette en investissements. Intervenant en qualité de représentant de l?Agence nationale pour le développement des investissements (ANDI), Djamel Zeriki, responsable de la division des investissements au sein de cet organisme, a annoncé pour sa part, au cours de sa présentation consacrée à la prise en charge des investisseurs, le renforcement des structures d?accueil de l?ANDI. Cela se traduira par la création de deux nouveaux guichets uniques d?ici la fin de l?année, ce qui portera à 9 leur nombre. Rappelant que l?une des missions de l?ANDI est de veiller, entre autres, à l?« équité des décisions d?octroi des avantages », M. Zeriki a mentionné que son organisme « traite un portefeuille d?investissements extrêmement important ». En plus des 48 000 projets hérités de l?ex-APSI, datant de la période comprise entre 1993 et 2001, il a précisé que l?ANDI a recensé jusqu?au 30 septembre dernier près de 12 000 déclarations d?investissements. Ce nombre, a-t-il dit, porte à 60 000 le total des déclarations d?investissement. A cette occasion, les participants ont annoncé que l?Algérie compte actuellement 288 000 entreprises privées.


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