Le procureur de la République près le tribunal criminel d'Alger a requis hier la perpétuité contre le jeune B. N., poursuivi pour meurtre à l'arme blanche. B.N. âgé de 27 ans, poissonnier à la pêcherie d'Alger, était « un jeune sans problème », selon l'enquête sociale, jusqu'à ce vendredi 20 mai 2011. Alors qu'il était à la maison, il a entendu sa s'ur jeune mariée se plaindre du mauvais traitement que lui faisait subir sa belle-famille en lui obligeant à faire toute la vaisselle quotidiennement. La confidence de sa s'ur a provoqué en lui une violente colère. « J'ai ressenti cela comme une hogra, ma s'ur est victime d'une injustice », dit-il au juge. Il décide alors, d'aller voir son beau-frère, Rabah, en compagnie de son frère Redouane et d'un chauffeur de taxi clandestin. Arrivé à Soustara (Casbah) il rencontre Rabah qui se trouve en compagnie de son propre beau-frère, la victime Rachid. « Je lui demande de résoudre le problème d'homme à homme dehors autour d'un café, mais il a refusé et me précise que s'il y a quelque chose à dire, ce sera à la maison ». Sur ce, une querelle se déclenche entre le jeune B. N. et son beau-frère qui se dégènère et c'est là que la victime, Rachid, est intervenue pour pousser B. N. à l'intérieur de la maison afin d'éviter la curiosité des voisins. B. N. pris d'une rage sort son couteau et poignarde Rachid de deux coups qui lui seront fatal. Prenant conscience avec effarement de son acte, il prend la fuite à bord du véhicule avec son frère Redouane et le propriétaire du de l'automobile, ces derniers sont poursuivis eux aussi dans cette affaire pour non-dénonciation de crime. Ils déclareront au tribunal que « Rabah nous a poursuivis en compagnie d'autres personnes armées et c'est pour cette raison qu'on a fui ». L'auteur du crime est rentré chez lui à Verte Rive commune de Bordj El Kiffan où il s'est débarrassé de l'arme du crime en la jetant à la mer et a pris la fuite vers la région d'Azazga avant qu'il ne se rende aux services de sécurité le lendemain. « Quand j'ai su que Rachid est mort à l'hôpital Mustapha, je me suis rendu », dit-il. L'auteur a affirmé qu'il n'avait aucune intention criminelle et qu'il voulait juste défendre sa petite s'ur, mais le procureur de la République lui a fait remarquer qu'il s'est déplacé en possession de son couteau de poissonnier alors qu'il ne travaillait pas les vendredis. N.B. s'est contenté de se défendre en affirmant qu'il portait le couteau sur lui, tous les jours.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Neila B
Source : www.horizons-dz.com