Trois semaines après les premières élections démocratiques en Libye depuis 42 ans, le pays replonge, une fois de trop, dans la terreur, avec cette fois-ci, une bombe qui a ciblé, hier matin, le quartier général des renseignements militaires de Benghazi.
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Les élections législatives qu'a organisées la Libye le 7 juillet 2012, et dont la communauté internationale s'est félicitée du bon déroulement, voyant en cette échéance une porte de sortie de la crise, n'ont finalement été qu'un leurre. La violence augmente et n'est pas seulement présente aux frontières où des groupes de rebelles sévissent et des tribus s'affrontent. C'est le bâtiment de l'intelligence militaire de Benghazi qui a été, cette fois-ci, pris pour cible. C'est une attaque à la bombe contre l'institution la plus sécurisée du pays et dans la deuxième plus grande ville de Libye. L'explosion, qui s'est produite tôt dans la matinée, n'a pas fait de victimes, mais a sérieusement endommagé la façade de la structure et les habitations alentours, selon le lieutenant-colonel Khalid Haydar, responsable de la sécurité de la ville, cité par l'APS. Selon lui, l'identité des assaillants n'est toujours pas connue. Depuis le 20 juillet dernier, soit à la veille du début du mois de Ramadan, des installations et des dispositifs de sécurité sont quotidiennement pris pour cible par des groupes armés. Selon Khalid Hydar, «plusieurs attaques ciblaient des officiels de l'ancien régime d'El-Gueddafi», a rapporté l'APS. La situation sécuritaire en Libye s'aggrave chaque jour un peu plus, avec toutes formes de violence. Pas plus tard que ce lundi, une bombe a été désamorcée dans un hôtel de luxe de Benghazi. Dans la nuit de mardi à mercredi, sept travailleurs humanitaires iraniens ont été enlevés à Benghazi, selon un responsable du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), cité par l'APS. Ils étaient sur le chemin du retour vers leur hôtel lorsqu'ils ont été kidnappés de leur véhicule par un groupe d'inconnus. «L'organisation humanitaire a exhorté les ravisseurs à libérer les travailleurs humanitaires, soulignant qu'ils étaient des invités officiels, venus aider la ville libyenne dans ses efforts de secours après la chute du régime de Mâammar El- Gueddafi», a rapporté l'APS.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M M
Source : www.lesoirdalgerie.com