Et la mer ' Point Zéro : les autres articles

Une idée comme ça, pour un pays en panne d'idées : puisque la mer est belle, longue et large, qu'elle est à côté, vidée par la morale et le poisson hors de prix, pourquoi ne pas y organiser le transport ' Relier la côte algérienne par des ferrys, comme ce qui se fait ailleurs, en Turquie ou en Grèce où les hommes utilisent la mer comme un espace de circulation. Avec de petits embarcadères installés un peu partout et une flotte de ferrys, on pourrait relier Bordj El Kiffan à Alger-Centre, Boumerdès à Tipasa, les villes maritimes entre elles ou n'importe quel quartier ou village en bord de mer à une autre localité maritime.
L'avantage est évident : des milliers d'emplois directs et indirects créés, de l'argent et des taxes générés, un trafic routier allégé et une circulation plus fluide, moins d'accidents de voitures, le lancement de chantiers navals en plus de l'avantage à voyager en bateau plutôt que de s'entasser dans des J5 sans âme ou des bus sans air. Il suffirait de former des jeunes à piloter de petits ferrys, monter des écoles de pilotage et tout un tas de petits métiers autour.
Bonne idée ' C'est là où tout s'arrête.
Au pays de l'inertie, les autorités crieront immédiatement à l'impossibilité du projet, former des jeunes à naviguer aiderait à la prolifération des harraga et à l'exil massif. C'est pour le même genre de motifs qu'ont été interdits la télévision, les banques privées pour les Algériens, les compagnies d'aviation, les ULM, les bars, les radios FM, les paraboles, les jumelles, les hélicoptères, les animaux, les jupes et les shorts. En réalité, l'interdiction est la forme ultime de la paresse. Quand on ne veut pas gérer un secteur ou une nouvelle, on interdit son activité. Le rêve monomaniaque du dirigeant ' Une autoroute, une télévision, un importateur, un compteur électrique et un décideur. Avec un seul projet en poche : surtout ne pas faire de projets.