Alger - Revue de Presse

Election présidentielle Des discours et des lectures




Les discours prononcés hier respectivement par le président de la République et le président du Haut Conseil islamique (HCI) montrent que pour un temps, les rôles se sont inversés pour que celui du premier devienne religieux et celui du second, politique. C'est du haut de la tribune de Dar El-Imam où se tenait la 9e semaine nationale du Coran que le chef de l'Etat a tenu à s'investir, le temps d'un discours, par la force du verbe dans la nécessité de faire connaître le Prophète (QSSSL) et de suivre sa voie. «Il est donc nécessaire pour l'Homme de renouveler son lien avec la parole divine et de suivre le modèle incarné par le prophète Mohamed, que le Salut de Dieu soit sur lui», a-t-il recommandé. Au même moment, le président du Haut Conseil islamique (HCI) plaidait en faveur d'un retour vers l'islam authentique qu'il veut soutenu par une réforme du système éducatif et de la formation. Cheikh Bouamrane affirmait hier que «la jeunesse algérienne vit des drames» et qu'il faille instaurer des règles d'éthique susceptibles de l'aider à résoudre ses problèmes. De l'hôtel El Aurassi où il présidait le colloque international sur «La jeunesse entre l'authenticité et le monde actuel», Cheikh Bouamrane a appelé les autorités du pays à réviser les méthodes de l'éducation et de la formation en introduisant l'analyse et la critique. «Les jeunes (...) ont besoin d'idéal pour croire (...) car les jeunes auxquels on a tant fait des promesses veulent de l'efficacité et la traduction des décisions en actes», a-t-il relevé en soulignant qu'il ne comprenait pas «ce retard dans le sous-développement, ce chômage». Il s'est interrogé «pourquoi ces maladies dépressives, ces fuites en avant, ces crises de repères d'identité ? C'est un désastre pour les éducateurs que nous sommes, il faut trouver des remèdes.» Dans le fond, les deux discours ont un grand dénominateur commun - l'islam - pour lequel Cheikh Bouamrane appelle à un retour à l'authenticité et Bouteflika à la tradition humaine du prophète Mohamed (QSSSL). Mais il reste que dans ce cas, les rôles des deux personnages se sont drôlement inversés. Quand Cheikh Bouamrane parle d'éthique et laisse entendre que les politiques ont échoué dans leur mission d'intéresser les jeunes à leur pays et à l'islam, Bouteflika, lui, tient à faire dans le religieux strict sans recommander de le faire accompagner de politiques ou de réformes de l'action publique. Réponse imprécise à question importante
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