Alger - Oued Koriche

Dar Mustapha Pacha, le palais de la félicité et de la splendeur




Dar Mustapha Pacha, le palais de la félicité et de la splendeur
Il est un palais, Dar Mustapha Pacha. Résidence secondaire du Dey. Lieu de retraite et de détente que ce dernier regagnait tous les jeudis pour y demeurer avec sa famille jusqu'au vendredi à midi avant la grande prière hebdomadaire. C'est en l'an 1798 que fut construit le palais, reproduisant le luxe et le faste des autres résidences princières de la Régence. Rien n'a été laissé au hasard dans la décoration de la demeure propice à faire oublier au souverain et à ses proches les trépidations politiques et mondaines.
La poésie du site, mêlée à l'apparat et l'éclat de l'embellissement des différents espaces se retrouvaient réunis entre les murs et dans les espaces de Dar Mustapha Pacha.
Que dire des niches habillées de faïence fleuries aux dessins délicats, des lourdes tentures aux murs, des plafonds embellis de feuilles d'or et d'émaux rares… Et encore des jets d'eau jaillissant de bassins en marbre, agrémentés de dessins sortis des doigts habiles du marbrier.
Alors que s'élevant haut sur la terrasse, un kiosque réunissait la famille du Dey au cours de soirées où ces élégantes s'adonnaient aux papotages qui leur sied si bien.
S'inspirant de la tradition architecturale de l'époque et des palais d'Orient et de ses fastes, le maître des lieux a laissé libre cours à son goût de l'apparat. Colonnes et colonnettes en marbre et albâtre, niches recouvertes d'émail, banquettes, galeries au parquet plaqué de céramique fleurie parcourant les étages et s'ouvrant sur les chambres et autres séjours intimes féminins. Des alcôves particulières tendues de soieries et tissues vaporeux étaient destinés aux rendez-vous galants du prince.
O toi qui écoute la légende d'Alger, comment te parler avec des mots de tous les jours d'un palais recouvert de 500 000 carreaux aux couleurs rares transportés dans des bateaux venus d'Italie et de Hollande…Le conteur se leva de la natte posée à même le sol et avant de s'éloigner récita à son auditoire séduit, l'épitaphe inscrites en lettres de marbre au fronton du vestibule.
«Quel agréable et délicieux palais élevé par le pacha d'Alger…
C'est l'asile de la félicité, de la gloire, de la puissance, de l'intelligence, de la splendeur réunies au calme et à la placidité… »
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