Alger - Dahmane EL Harachi


Dahmane EL HARRACHI
Dahmane El HARRACHI de son vrai nom AMRANI Abderrahmane est né le 7 juillet 1926 à El Biar ( un quartier d’Alger ). Après un petit passage par Belcourt à la rue Maret, la famille AMRANI s’installa à El HARRACH; c’est de là qui est venu son nom d’artiste El HARRACHI.
D'origine chaoui, du village Djellal dans la wilaya de Khenchela, son père s'installa à Alger en 1920 et y devint muezzin. Dahmane EL HARRACHI s'initia très tôt au banjo et il était influencé par le chanteur chaâbi Khélifa Belkacem (1907-1951 ). À 16 ans, il interprétait déjà les chansons de ce dernier avec brio. Après les cours de fin d'études, Dahmane se fait cordonnier puis receveur de tramway sur la ligne El Harrach - Bab El-Oued. C'était un virtuose du banjo et beaucoup de chanteurs chaâbi des années quarante se sont offerts ses services tels que: Hadj Menouar, Cheïkh Bourahla, Cheïkh Larbi el Annabi, Abdelkader Ouchala. En 1949, il se rend en France et s'installe à Lille, puis à Marseille et enfin Paris. Pendant des années, il hanta les cafés maghrébins aux quatre coins de la France avec son banjo qui l'accompagna toujours. C'est de cette manière qu'il commença à être connu. Il n'a enregistré son premier disque chez Pathé Marconi qu'en 1956 . Sa chanson s'intitulait ''behdja bidha ma t'houl'' ( Alger la blanche ne perdra jamais de son éclat) puis il composa la chanson ''kifech nennsa biled el khir'' (comment pourrai-je oublier le pays de l'abondance). D'une virtuosité naturelle et spontanée, son répertoire constitué d'environ 500 chansons dont il est l'auteur. C'est l'un des plus grands interprètes de la chanson sociale au monde. Ses paroles sans ambages et ses mélodies envoûtantes l'ont fait apprécier du grand public. Il excellait dans la composition de textes lyriques et pour donner plus de contenance à ses messages dotés d'une grande sagesse, il faisait très souvent appel au procédé métaphorique. Sa voix rocailleuse convenait très bien aux thèmes de ses chansons comme la nostalgie, l’exil, l'amitié, la famille, les déboires amoureux, les vicissitudes de la vie, la droiture, la rigueur morale tout en fustigeant la malhonnêteté, l'hypocrisie, l'ingratitude et la mauvaise foi. Il y a chez lui, l'absence de cette propension fallacieuse à prétendre puiser dans le répertoire des anciens poètes maghrébins du melhoun, qu'on appelle communément « patrimoine ». Pour lui, le chanteur doit être le témoin de son temps, c'est pourquoi, Il avait toujours refusé ce passéisme sur l'autel duquel certains persistent à sacrifier la réalité immédiate. C'est un artiste original qui a modernisé le chaâbi. Il a même donné au banjo et au mandole un phrasé, une harmonie et des accentuations qui lui sont propres et qui le distinguent des autres chanteurs chaâbi. Il a fait toute sa carrière artistique en France. En Algérie, il ne s'est produit officiellement en public qu'en 1974 à la salle Atlas d'Alger où, il remporta un grand succès. À la télévision algérienne, il a laissé trois enregistrements et a joué son propre rôle de chanteur chaâbi dans un téléfilm qui a pour titre ''saha Dahmane'' (salut Dahmane) tourné juste avant sa disparition dans un accident de la route survenu le 31 août 1980 à Alger.
songs of dahmane el harrachi
- jijel, Algérie

20/05/2012 - 32553

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