Alger - Azedine Tebibel

Crte blanche à Azedine Tbibel à nIbn Zaydoun



Crte blanche à Azedine Tbibel à nIbn Zaydoun
Après l'atelier de jazz assuré il y a quelques mois dans les locaux du Centre culturel français d'Alger, le pianiste Azzedine Tebibel est revenu,jeudi dernier, à la salle Ibn Zeydoun de Riad El Feth apporter le fruit de son travail et nous abreuver de ses notes pianissimo. L'artiste, vraisemblablement profondément influencé par Chick Corea (pianiste de jazz et jazz-rock qui s'est rendu célèbre pour ses travaux des années 1970) a repris beaucoup de ses titres dont Again And Again avec lequel il ouvrira le concert et rendra hommage aussi à Bud Powell, pianiste jazz bebop qui a influencé sur ce premier. Evoluant en trio, Azzedine Tebibel était entouré à la batterie du vieux routard Nasser Menia, surnommé le métronome.«Le seul batteur valable en Algérie» soulignera le pianiste aux cheveux blanc, et du guitariste Sid Ali, un ex-rockeur, issu de l'atelier jazz du CCF. Bathing With Bird est un grand classique de Bud Powell repris avec finesse et enchantement. Et d'annoncer le morceau Take Five, choisi par Nasser, a fait remarquer Azzedine devant un public connaisseur, content. Faisant un bond dans le passé, notre pianiste émérite se remémora le Festival de la jeunesse de 1985 où il avait fait de précieuses rencontres avec d'éminents jazzmans dont Jorge Ben dont il reprendra une de ses compostions.Il s'agit de Mas Que Nada, composée en 1963 et chantée plus tard par Sérgio Mendes. Comme à l'accoutumée, Azzedine Tebibel ne vient jamais seul ou les mains vides mais invite toujours des amis musiciens. C'est le cas avec Sami, à la basse, un autre élève de l'atelier jazz, sauf que cette fois-ci, le son était loin de faire l'unanimité.A croire qu'on était sourd, or on n'entendait pas du tout le son de la basse...Le groupe d'un soir jouera pour l'occasion Question And Answer et de reprendre un autre morceau de Chik Corea, cette fois avec son second instrument, le piano électrique, à savoir le synthé.Azzedine Tebibel jouera par la suite un morceau dédié à Bud Powell qui porte le même nom avant d'inviter le jeune Arezki Bouzid au saxophone. Un jeu fluide et mesuré. Ce qui fera dire à Tebibel que la relève est assurée. Avant de clore la soirée, le trio interprétera un morceau jazzy des plus connus avant de finir de nouveau par Mas Que Nada au grand bonheur d'une mélomane dans la salle.Le public, comme d'habitude, attend le dernier moment pour se lâcher et là il applaudit dans une ambiance sereine, en pleine nuit ramadhanesque. Enfin du jazz en plein mois de jeûne, ça change, diront certains. Le public pas très en force, a tout de même rempli la grande partie de la salle Ibn Zeydoun. Une initiative à saluer et à renouveler.



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