Alger - Revue de Presse


« Le pays est géré à la stalinienne » Le conseil national du FFS, qui s?est réuni ce week-end en session ordinaire en son siège national à Alger, s?est penché sur la situation générale du pays. Dans la déclaration sanctionnant la réunion, le parti d?Aït Ahmed a qualifié la gestion actuelle des affaires du pays d?« une gouvernance stalinienne ». « L?Etat, censé appartenir à la nation, se réduit à une organisation policière de répression et de contrôle de la population », est-il souligné dans la déclaration, ajoutant que « depuis quelque temps, un type nouveau de gestion des affaires se met insidieusement en place et les aberrations politiques, économiques et sociales deviennent récurrentes ». Dénonçant le rétrécissement des libertés, le FFS s?est interrogé sur l?utilité d?une « réconciliation dans l?absence des libertés individuelles et collectives ». Ainsi, aux yeux du parti, « la véritable réconciliation doit se faire entre l?Etat et le peuple algérien ». Sur sa lancée, le plus vieux parti d?opposition précisera que cette dernière doit passer par « la restitution aux citoyens de leurs droits ». Pour lui, la priorité doit aller vers la prise en charge des préoccupations et des souffrances des citoyens, dénonçant ainsi l?orientation gouvernementale qui tend vers l?adoption d?une stratégie « expéditive » en imposant la voie référendaire pour faire passer le projet du Président, à savoir la réconciliation nationale. « Quelle crédibilité peut avoir un référendum dans un système ncapable de s?interdire de recourir à la force et à la manipulation ? », s?est-il demandé. Outre cela, le parti s?inquiète quant à la position du gouvernement de maintenir l?état d?urgence, considérant cela comme une sorte d?« obsession maladive du pouvoir à vouloir régenter la société par la négation absolue de toutes les libertés ». Outre cela, le parti d?Aït Ahmed redoute le pire dans l?absence d?une stratégie économique « cohérente » à même de garantir la sauvegarde du patrimoine et des richesses nationales. Abordant l?adhésion de l?Algérie à l?OMC, le FFS dira que cela conduira « à la dislocation sociale et économique ». S?agissant du processus des privatisations, le parti a tenu à mettre en garde les autorités contre « la dépossession de notre pays d?un secteur public assaini et d?une base industrielle modernisée ». Considérant que seule une assemblée nationale constituante souveraine peut redonner la parole au peuple, le FFS dénonce les arrestations des journalistes, des citoyens et des syndicalistes ainsi que la mesure annoncée de privatisation systématique du secteur public. Il a, par ailleurs, recommandé à l?ensemble des travailleurs et cadres gestionnaires et syndicalistes de « se concerter... pour définir des stratégies sectorielles qui sauvegardent l?outil de production ». Ainsi, il a lancé un appel à l?ensemble des Algériens « à se mobiliser pour faire barrage au bradage du patrimoine national et à s?organiser pour arracher leur droit à l?expression ».
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)