BOUMERDÈS

En plus de la montagne de difficultés que subissent les entrepreneurs de la wilaya de Boumerdès, voilà que l'administration leur en crée une autre. Elle leur interdit de s'approvisionner en carburant pour leurs chantiers.Par le biais de leur représentant, ils protestent. La fameuse note, destinée aux pompistes de la wilaya de Boumerdès, en main, le président du bureau de la Fédération de Boumerdès de la Confédération générale du patronat, tendance UGEA, Rabah Bentoura nous a, en effet, rendu visite au bureau pour faire part de sa colère et celle des adhérents de la CGP/UGEA. «Ils veulent mettre à l'arrêt tous nos chantiers et nous asphyxier.»Cette note datée du 22 octobre, signée des mains du directeur de l'énergie et des mines (DEM) de Boumerdès, fait référence aux instructions du ministère de l'Energie pour interdire la vente de carburant dans des bidons ou jerricans (y compris les citernes). Pour pouvoir se ravitailler en carburant en vrac, il est exigé des clients de se munir, selon cette note, d'une autorisation que délivre l'une de ces institutions à savoir, la DEM, la Direction des travaux publics, ou l'une des APC et daà'ras de la wilaya. Nous avons pris contact par téléphone avec le directeur signataire de cette interdiction pour en savoir plus sur le sujet. Abdelkader Khor, nous a affirmé que cette décision a été prise pour des raisons sécuritaires. Il nous a ensuite précisé qu'elle ne concerne que les fellahs qui ne peuvent s'approvisionner par jerrican que pour une quantité de 20 litres.«Les autres peuvent s'approvisionner normalement.» Néanmoins, les explications du DEM sont aussi ambiguës que sa directive. Il n'a, apparemment, pas pris la mesure de cette interdiction. En effet, à bien lire cette directive, l'interdiction est générale et tout le monde est soumis au régime de l'autorisation. Bentoura confirme cette crainte. «J'ai reçu des plaintes de plusieurs entrepreneurs. Comme j'avais des doutes sur ces assertions, alors j'ai vérifié par moi-même. Dans plusieurs stations de la wilaya, les agents me montraient tous cette fameuse note pour dire qu'ils refusent désormais de livrer du carburant en dehors du remplissage des réservoirs des véhicules qui se présentent aux stations. Comment vont faire les entrepreneurs qui travaillent sur les chantiers ' Devront-ils ramener chaque fois leurs engins de travaux publics, certains sont à chenilles, leurs grues, compresseurs, groupes électrogènes, vibreurs et leurs outils mécaniques ' On cherche vraiment la paralysie des chantiers. Après les énormes retards de payement qui font courir les entrepreneurs, voilà qu'on leur a créé un autre qui les fera courir plus encore.»Si cette mesure draconienne est décidée pour des raisons sécuritaires, pourquoi dès lors les autorités chantent toutes le même refrain sur les bienfaits de la paix retrouvée?' Cette explication est tout de même tirée par les cheveux. Il y a certainement d'autres considérations restées opaques.Abachi L.Une enseignante enceinte agressée par son élèveEncore un cas d'agression enregistré dans un lycée. Cette fois-ci au lycée Salem-Alaâm dans la commune de Ouled Hadadj.La victime est une enseignante de langue française, enceinte. Elle a été agressée par un élève de sa classe, sous le regard des autres élèves.L'agresseur tricheur n'a pas admis que son enseignante le remette à l'ordre et lui retire la feuille d'examen. Furieux, l'élève pousse et gifle son enseignante sous le regard choqué de ses camarades de classe avant de prendre la fuite. L'enseignante a été évacuée à l'hôpital en urgence par la Protection civile. Après cette regrettable agression, les collègues de l'enseignante ont organisé une action de protestation au sein de l'établissement scolaire devant l'indifférence totale du directeur du lycée qui n'a pris aucune décision disciplinaire à l'encontre de l'élève agresseur puisque ce dernier a repris ses cours le plus normalement du monde.L'enseignante agressée a décidé de porter plainte devant la justice et les enseignants promettent d'autres actions de protestations dans les prochains jours.