Alger - Merzak Allouache

Biographie de Merzak Allouache



Biographie de Merzak Allouache
Né en 1944 à Alger, Merzak Allouache est formé à l'Institut natio­nal du cinéma de cette même ville. II y rencontre d'autres réalisa­teurs comme Farouk Beloufa, Sid AI[ Mazif et Mohamed Lamine Merbah. Diplômé de l'IDHEC (Paris) en 1967, stagiaire à l'ORTF, il
travaille ensuite pour l'Office des actualités algériennes, puis pour le Centre national du cinéma au sein du ministère de l'information et de la Culture. En 1971 et 1972, il est chargé d'une campagne de ciné-bus au moment de la révolution agraire, une expérience qui lui inspire son premier documentaire Nous et la révolution
agraire. Deux ans plus tard, il est assistant de Mohamed Slim Riad, pour Vent du Sud.

Mais c'est avec son premier film Omar Gotlato (1976), une tranche de vie de quelques jeunes dans un quartier populaire d'Alger; que Merzak Allouache se fait remarquer. Par son ton nouveau, son humour, l'usage alerte du dialecte algérois, le réalisateur dresse le portrait d'un machiste, archétype du jeune méditerranéen, qui n'arrive pas à instaurer une relation normale avec la femme. L'accueil du public algérien est chaleureux, à la mesure de l'emploi par le réalisateur d'une forme narrative faite de connivence. En contre-jour, c'est la société réelle, en proie à l'ennui et à l'aliénation, qui est interpellée par la voix-off du héros. Lors de sa diffusion en 2003, au cours de l'année de l'Algérie, François de la Bretèque écrivait : « Ce premier long-métrage de Merzok Allouache représente un petit miracle. Un quart de siècle a passé et ce film a conservé toute sa fraîcheur. C est un phéno­mène rare dans l'histoire du cinéma ». L'oeuvre, présentée à la Semaine de la Critique en 1977, est explicitement comparée aux grands films néoréalistes. « J'ai choisi de parler de l'Algérie vécue ou quotidien, où il n'était plus question de colonialisme, mais plutôt de savoir ce qu'on allait faire de ce pays et de sa jeunesse », déclare le réalisateur lorsqu'il évoque ses débuts. Son film suivant, Les Aventures d'un héros (1977), est décliné sur un mode beaucoup plus ludi­que, tandis que L'Homme qui regardait les fenêtres (1982) est le portrait presque strindbergien d'un bibliothécaire devenu fou. En l'espace de quelques longs-métrages originaux et très différents, Merzak Allouache devient l'un des cinéastes leaders de l'Afrique du Nord.
Le cinéaste séjourne en France où il réalise son quatrième long-métrage, Un amour à Paris (1983). Il retrouve l'Algérie en 1988 secouée par les émeutes d'octobre. Merzak Allouache réalise alors, à titre personnel, des films documentaires pour rendre compte de la nouvelle situation induite par le soulèvement de la jeunesse algérienne. Il sillonne le pays, recueille des témoignages sur la tortu­re, des interviews de militants politiques, dévoile les revendications féminines... L'Après Octobre, L Algérie en démocratie et Femmes en mouvement témoignent de ce travail de fond sur la socié­té civile. En 1993, Merzak Allouache amorce un retour à la « fiction » avec Bob El-Oued City. Tourné en Algérie en pleine crise politique et monté en France, le film est une évocation brillante de la situation troublée de cette période. II est présenté à Cannes dans la section Un Certain Regard.
Salut cousin !, présenté lui aussi au festival de Cannes, mais dans la Quinzaine des Réalisateurs, sort en 1996. L'histoire met en scène deux cousins maghrébins à Paris, l'espace de quelques jours. Un jeune Algérien venu en France pour faire du trabendo (petit commerce de contrebande) et un beur, immigré de la seconde génération.
Après un documentaire pour Arte (Vie et mort des journalistes algériens) et plusieurs téléfilms, le réalisateur revient au cinéma en 2001 avec L'autre Monde. L'année suivante, il pousse son ami Gad Elmaleh, rencontré sept ans plus tôt sur le tournage de Salut Cousin !, à transposer sur grand écran l'un des personnages de son one-man-show, le travesti romantique Chouchou, dans une comédie dont il assure la mise en scène. Fidèle à ce registre, Merzak Allouache, renoue avec ses racines pour diriger en 2004 le trio Faudel, Samy Naceri et Julie Gayet dans Bab El Web, un film léger avec en toile de fond, les rencontres via Internet en Algérie.





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