Alger - Hadj M'Rizek

Biographie de Hadj Mrizek


Biographie de Hadj Mrizek
(1912-1955). Brillanbt interprète de Chaâbi.
De son vrai nom Arezki Chaïeb, Hadj Mrizek naquit au 4, Rue de Thèbes à la Casbah d’Alger. Il fréquenta l’école « indigène » du quartier de Soustara, l’école Sarrouy où il obtint en 1927, le Certificat d’Etudes Primaires (CEP « indigène »). Très jeune, il s’intéressa à la musique. Son demi-frère Mohamed Qhiouidji, lui apprit quelques airs de chansons qu’il interprétait avec des amis. Dans cet « orchestre familial » il tenait le tar. En 1928, au cercle du Mouloudia, Place Mahon, face à Djemaâ Djedid, existait une société andalouse au sein de laquelle il évolua aux coté s de Cheikh Ahmed Chitane, faisant d’énormes progrès dans le genre Hawzi tout en suivant parallèelement des cours d’arabes. C’est là qu’il rencontra Mustapha Kechkoul, Omar Hibi et Bencharif. A partir de 1929, il anima la plupart des fêtes familiales de la Casbah. Ses interprétations du Hawzi, étaient très appréciées à Blida et Cherchell. Il trouva assez de temps pour aider le Mouloudia dont il fut le vice-président en 1937 et diriger par la suite la section natation. Il a enregistré ses premiers disques à Paris chez Gramophone (78T) en 1938, entre autres : Ya taha el amine, Yal qadi, El bla fi El kholta. Il a effectué son pèlerinage en 1937, une année après El Hadj El Anka et Hadj Mnouar. En 1951, il se produit à la salle Ibn Khaldoun (ex : P. Bordes) avec Lili Bouniche, et il a interprété El faradjia de Kaddour El Alami et Rohi Thasbek ya afdra de Bendebbech. Le 20 Mai 1952, il participe à un gala oranais, au profit de la famille du Cheikh Khelifa Belkacem décédé le 4 novembre 1951. Au cours de la même année il enregistre chez Pacifique son grand succès : El Mouloudia (78T) ; les paroles lui étaient écrites par Cheikh Noreddine ainsi que Arassi Noussik du poste Sid Thami El Medeghri. C’était un dandy comme on disait à cette époque, gentleman et distingué, tout comme Habib Rédha, Mustapha Skandrani, Mohamed Kamel, Abdelghani Belkaïd, Ali Debbah (dit Allilou) et beaucoup d’autres. Il était très estimé par son public et particulièrement dans le Mzab où il animait beaucoup de soirées. Qhiouidji son demi-frère, dit Mohand Aromi, a joué un rôle important dans sa vie artistique du fait qu’il était organisateur de spectacle, il étant en fait son impréssario. C’était lui qui réceptionnait les demandes de galas et fêtes familiales pour choisir les cheikhs disponibles et monter les cérémonies à sa manière. Hadj Mrizek avait entrepris vers 1940, l’inteprétation de chants religieux. Cheikh Sid Ahmed Ibnou Zekri, proviseur du lycée de Ben Aknoun l’a orienté vers le hawzi et le aroubi, genres profanes qui lui allaient bien. Il s’initia au dur apprentissage de l’écriture poétique mais la maladie était là. Bien qu’alité, il s’enquérait des nouvelles de la révolution déclenchée du 1er novembre 1954. Demi-frère de Rouiched, originaire de Kanis à Azzefoune (Tizi-ouzou), Hadj Mrizek qui avait quitté, à la fin de la seconde guerre mondiale, la vieille maison familiale de la Casbah pour le quartier chic européen du BVD Pitolet à Bologhine, mourut dans la nuit du 11 au 12 février 1955 à Alger, après une longue maladie et fut enterré au cimetière d’El Kettar. Après l’indépendance, son épouse, Moussebla de 1957 à 1962, se retrouva sans ressources et ne dut sa survie qu’à un emploi chez Kodak, à Bordj el Kiffan où elle résidait encore en 1990. El Hadj Mrizek avait une préférence pour la chanson courte et se refusait aux redites et à la répétition des couplets. Pour lui, la chanson devait jouer d’abord un rôle d’orientation de la population plus qu’un rôle d’agrément et de loisir. C’est pourquoi il ne prenait dans les poèmes populaires que les couplets les plus importants et faciles à comprendre. Pour donner de la vivacité à ses œuvres, il employait les rythmes les plus rapides et ritournelles musicales les plus courtes. Le public qui lui faisait un accueil triomphal lors de ses représentations dans toutes les villes d’Algérie lui garde toujours la même admiration et le même respect ; le temps qui passe n’a pas fait vieillir son genre. Ainsi, El Hadj Mrizek a renouvelé les genre Hawzi sans porter atteinte à son originalité ni à son authenticité.

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