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APRÈS LA DECISION DES AVOCATS D'OBSERVER UNE GRÈVE GENERALE Chorfi veut désamorcer la crise



Une tentative de désamorcer la grave crise qui oppose les avocats à la chancellerie a été entreprise, a-t-on appris de source proche des avocats. Selon ces derniers, le département de la Justice aurait proposé au bâtonnier national une entrevue en vue d'enclencher un début de dialogue à même de «régler le problème».
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Pour rappel, les avocats ont décidé de croiser le fer avec leur tutelle. A l'origine de cette montée au créneau, l'avant-projet de loi portant organisation de la profession d'avocat que les intéressés qualifient de «projet de loi liberticide ». La décision a été prise lors d'une assemblée générale des Conseils de l'ordre des avocats qui s'est tenue à l'hôtel Mazafran de Zéralda, samedi dernier et lors de laquelle, les avocats n'ont pas caché leur opposition aux propositions faites par la chancellerie. D'ailleurs, une grande partie des intervenants ont plaidé pour la radicalisation de l'action à même de «ramener la tutelle à revoir sa position». «Cela fait treize mois que nous, avocats, avons formulé des propositions mais aucune suite n'a été donnée à nos doléances et nous ne voyons rien venir», s'est exclamé l'avocat Noureddine Benissad, membre du Conseil de l'ordre des avocats d'Alger. Pour sa part, Khaled Bourayou dira que «ce projet de loi cherche à embrigader la représentation de la corporation des avocats par une mise sous tutelle de la chancellerie (administration centrale) », en notant au passage que «le pouvoir exécutif veut astreindre l'avocat au secret de l'enquête pour l'empêcher de dénoncer les violations des droits de la défense et l'écarter de l'enquête préliminaire qui est menée par la police judiciaire ». «Le projet de loi ignore une importante recommandation de la Commission nationale de la réforme de la justice qui permettrait à l'avocat d'assister son client au niveau de l'enquête et d'avoir un œil sur les conditions de sa garde à vue», a-t-il indiqué. Pour d'autres avocats, «il y a une volonté à travers ce texte de porter atteinte aux droits de la défense et à l'indépendance du barreau vis-à-vis du pouvoir exécutif ». «Nous avons recensé 42 articles où le terme ministre ainsi que 7 articles où le terme ministère sont utilisés et qui ont de véritables interférences depuis l'admission jusqu'aux conditions d'exercice de la profession d'avocat alors que la profession d'avocat est censée être une profession libérale et indépendante.»
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