Le forum des chefs d'entreprise a proposé de supprimer la règle qui limite à 49% la part des investisseurs étrangers en Algérie dans les filiales qu'ils créent dans le pays. C'était la semaine dernière parmi les 50 propositions formulées à la fin du symposium sur l'économie algérienne. L'idée ne convient pas au gouvernement qui estime que l'attractivité de l'Algérie vis-à-vis des IDE n'a pas été affectée par cette mesure. Tout au contraire.
Le gouvernement algérien n'est pas resté longtemps sans réagir à l'une des requêtes les plus fortes du FCE avec la levée de toute entrave à l'investissement. Mohamed Benmeradi ministre de la PME, de l'industrie et de la promotion de l'investissement, a relevé, ce jeudi à l'antenne de la radio chaine III, que la règle de 51/49, introduite dans la loi de finance complémentaire 2009, n'a pas été à l'origine du découragement de l'investissement étranger en Algérie. Son argument en cela est que des dizaines de projets de partenariats ont été lancés depuis 2009. A la faveur d'un symposium, organisé les 14 et 15 mars à Alger et intitulé « de l'urgence d'une nouvelle économie moins dépendante des hydrocarbures », le Forum des chefs d'entreprises (FCE) a appelé à abandonner la règle du 51/49 pour les secteurs non stratégiques. « Je ne comprends pas la position exprimée par le Forum des Chefs d'entreprises sur cette question. Il n'y aucune limitation à l'investissement national. Les conditions édictées sont destinées aux étrangers. Nous avons ouvert notre économie en 2000. Et la seule chose qui a augmenté, après dix ans, est l'importation », a déclaré le ministre de l'Industrie. Il a évalué le taux de l'investissement direct étranger à 1,4 % de l'ensemble des investissements réalisés en Algérie durant la période 2002-2012, soit 360 projets sur un ensemble de 25.015. Mohamed Benmeradi a cité un rapport établi cette semaine par l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI). « Le gouvernement veut profiter de l'opportunité que lui donne son programme de dépenses publiques pour obliger les étrangers à investir et non pas à nous vendre des produits », a-t-il dit. Concernant les 50 mesures proposées par le FCE après le symposium d'Alger, le ministre a qualifié d'intéressantes celles relatives aux aspects institutionnels et à l'amélioration du climat d'investissement. D'après lui, certaines mesures proposées existent déjà comme celles ayant trait à la prise en charge des agios des entreprises endettées ou à l'élargissement des zones industrielles. Par ailleurs, le ministre a annoncé que le plan de mise à niveau, qui a pris du retard, sera lancé en avril prochain. Il doit concerner 5000 entreprises privées. « Nous pensons que dans douze mois 5 à 10.000 entreprises seront mises à niveau. Le gouvernement a mis en place les financements nécessaires, une enveloppe de 360 milliards de dinars dans le cadre d'un compte d'affectation spéciale géré par le ministère de l'Industrie », a-t-il précisé.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samy Injar
Source : www.maghrebemergent.info