Alger - Divers Agriculture

Alger - Grande exposition d’agriculture: Opération séduction!


Alger - Grande exposition d’agriculture: Opération séduction!




La Grande exposition d’agriculture et de développement durable qui a été inaugurée lundi 18 février se poursuit ce jeudi pour s’achever le 24 février.

But de l’exposition: démonstration des atouts de l’agriculture algérienne, son périple à travers cinquante ans d’indépendance…

L’exposition abrite plusieurs domaines du secteur de l’agriculture et du développement durable. Cela va de la plus basique activité artisanale aux plus grands moyens technologiques servant à augmenter la productivité de la viande animale, notamment par l’insémination artificielle.

Métiers en voie de disparition...

Dans l’imposante maison kabyle installée à l’occasion de l’exposition et qui a séduit plus d’un, une femme originaire de Beni Douala exerce dans la poterie traditionnelle. Elle nous confie qu’en dépit de quelques encouragements, l’Etat «ne nous donne pas assez de moyens pour relancer cette activité. Pourtant menacée de disparition», regrette-t-elle.
"J’attends depuis trois ans un local sachant que depuis toujours j’ai travaillé dans ma propre maison. Sans oublier le four qu'on ne m'a pas encore livré", regrette cette responsable d'un petit établissement de poterie traditionnelle et céramique.
Elle détaille: «Maintenant comme toujours, je vais à la forêt pour ramener du bois qui d’ailleurs se fait de plus en plus rare à cause des feux de forêts».

Originaire de Maatkas, une jeune femme habillée en robe kabyle multicolore portant des bijoux de la région se rapproche de nous pour vanter ses acquis en matière de poterie.
«Je m’y connais en symboles. J’aide ma mère qui elle-même fait de la poterie», ajoute-t-elle. Mais, elle avoue que la carte d’artisan «qu’on nous donne (l’Etat) est tout de même chère, elle s’élève à 30.000 DA».

Djelfa est présente à ce salon avec ses Kechabias et ses tapis. Dans la Kheima de Ouled Naïl de la wilaya de Djelfa, nous rencontrons Fatiha, présidente d’une association de la région, qui montrait aux visiteurs les étapes du métier à tisser.
«Nous initions les jeunes filles de notre région Ain Ouassara à ce métier. Cela est important. Je dois vous dire que les filles s’y intéressent vraiment », nous dit Fatiha.
Par ailleurs, nous confie-t-elle, «la matière première est tellement chère. 850 DA le kilo pour ce qui est de la laine du chameau que nous ramenons d’ailleurs de loin...».

Le pain de "la paix sociale" draine des foules:

Un peu plus loin de ce stand de tapis, nous tombons sur un responsable d’une entreprise qui loue les avantages d’une baguette de pain constituée de 80% de…pomme de terre.
«Une innovation. Une première… », insiste-t-il à l’adresse des visiteurs.
C’est ce même responsable qui lors de l’inauguration a insisté pour que le Premier ministre goûte un bout de ce pain…miraculeux!

Le miel, un produit de luxe!

Oui. Puisque l' algérien n'en consomme en moyenne que 2 grammes par an. Nous nous sommes rapprochés du stand d'un producteur du miel établi à Blida pour comprendre cela.
Selon Ahmed Khemissi ,docteur véterinaire "si aujourd'hui le prix du miel est très élevé cela est du au long périple qui l'amène du producteur au consommateur"affirme-t-il. D'autant plus que les prix des outils utilisés pour produire du miel est également excessivement cher ,7.500 DA pour une ruche peuplée".
Notre interlocuteur vante par contre les prix abordables que proposent la coopérative où il travaille: "Nos prix se situent entre 1.300 et 2.000 da seulement".
Ahmed Khemissi, sans trop s'étaler sur les problèmes comme pour s'interdire de dire certaines vérités, nous confie que la production du miel a été touchée par les feux de forets l'été dernier. En outre, il affirme que la production du miel dans notre pays est confrontée au sérieux problème d'intoxication. Il explique que les propriétaires des vergers font usage des pesticides, cela entraîne à des problèmes phytosanitaires qui touche au final à la qualité du miel.
Notre docteur vétérinaire nous laisse sur notre soif. A travers lui , nous ne comprenons que difficilement la réalité de la production du miel dans notre pays.

Agrumiculteur depuis 6 générations!

A plus de 75 ans, A.Benachenhou, ce fellah ayant hérité des terres d'agrumes, de rosacés, de pêchers et de poiriers, de sa famille exerce le métier depuis plusieurs années.
Il nous raconte avoir été contemporain de la réforme agraire. Il nous a raconté comment le passage du socialisme au libéralisme a été d'une telle importance mais qu'au final même le libéralisme est nocif pour l'économie.
Ayant remarqué sortir un peu de notre sujet, il relance la discussion pour nous parler de son métier.
"Les prix des engrais ont triplé. De plus l'approvisionnement ne vient pas à temps" confie-t-il.
Avant d'ajouter que le marché souffre de la pénurie de certains types d'engrais.
"Pour le moment et pour ce qui est de l'irrigation nous utilisons toujours la technique, le goutte à goutte. Cela garantit une meilleure irrigation" affirme-t-il.


Hamida Mechaï



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