Ain Témouchent - El Malah


Rio Salado (El Maleh)
SITUATION:
Rio Salado (El Malah, aujourd’hui) se trouve en Algérie (Afrique du Nord ). L’Algérie est un pays situé au Nord Ouest du continent africain et au centre du Maghreb, ouvert sur la Méditerranée (1 200 km de côtes), bordé à l’Est par la Tunisie (965 km) et à l’Ouest par le Maroc (1 559 km). L’Algérie possède également des frontières communes avec la Libye (982 km) et le Niger (956 km) au Sud-Est, avec le Mali (1 376 km) au sud ainsi qu’avec le Sahara-Occidental et la Mauritanie (463 km) au Sud-Ouest.LE VILLAGE:
El Malah se situe du nord ouest de l’Algérie (11 km d‘Aïn Témouchent, 58 km d’Oran, 60 km de Sidi Bel Abbès et 80 km de Tlemcen). Elle est traversée par la nationale N2 qui relie Oran à la frontière marocaine. Son nom vient de la rivière salée « oued El-Malah » qui prend sa source dans la forêt des Ouled-Zeir, se grossit de l’oued Soughaï, coule au sud-ouest (6km) du grand lac salé d’Oran, au pied du djebel Touila et se jette dans la mer Méditerranée entre le cap Hassa à l’ouest et le cap Figalo à l’est après un cours de 75 km. Ses crues hivernales répétées rendaient impossible le passage vers Aïn Témouchent et Tlemcen.
Depuis sa gare, on pouvait prendre le train (la micheline) Oran-Aïn Témouchent.
Actuellement cette ville compte 16 000 habitants dont plus de la moitié sont des jeunes de moins de 25 ans. Le taux de chômage est très élevé et la plupart des gens travaillent dans les villes limitrophes (AïnTémouchent, Oran, etc…).

LA REGION D’EL MALAH:
Appelée « Flumen Salsum » par les Romains, Ghazouiya depuis la bataille qui opposa les Turcs aux Espagnols en 1518 -où mourut le célèbre Bab Aroudj, dit Arudj Barberousse- puis Rio Salado par les colons espagnols établis dès 1852, la région d’El Malah a connu une présence humaine permanente comme le prouve la découverte de « l’homme de Rio Salado» qui vivait il y a 50 000 ans dans les grottes du mont Sidi Kacem (commune de Turgot). Région viticole par excellence pendant la présence française, elle garde toujours son aspect agricole (climat méditerranéen doux, pluviométrie supérieure à 450mm par an, sol d’origine volcanique) et touristique (montagnes « Dhar El Mendjel », « Aïcha Touila », vallée de Oued El-Mal.).

Sur les massifs, on trouve des carrières de graviers et de marbre. Le département d’Oran possède un marbre unique : c’est l’onyx translucide, dont on connaît deux gîtes l’un près du village de Pont-de-l’Isser, l’autre près du marabout de Sidi-Brahim à 12 km de Nemours. Dans le même département, on connaît à l’oued Madrague, un gîte de fort belle serpentine qui est inexploré. Le marbre ordinaire est exploité intensivement à Aïn Tolba et au Djebel Touila Leur exploitation met en danger l’équilibre géographique et écologique cette magnifique région.

HISTORIQUE:
Rio Salado est, à l’origine un relais sur la route Oran-Tlemcen. La rivière se passe à gué. Mais l’endroit se révèle inaccessible lors de grandes crues. Tout naturellement, les armées françaises y installent un poste militaire dès 1837 et construisent un pont permettant le trafic sur ce grand axe en 1842.
Bien vite, le relais appelé « Gué du Rio Salado » voit l’édification de quelques cabanes accueillant le voyageur de passage. L‘intensification et donc l‘importance de cette voie devenue stratégique conduit le pouvoir militaire à créer un village à proximité du pont.
Le centre de Rio Salado est donc officiellement créé par un décret impérial datant de 1859. Pourtant le peuplement du village ne commence réellement qu’a partir 1861 tant il est difficile pour les premiers colons ou concessionnaires de se fixer dans ces lieux sauvages et déserts. Le vieux pont de bois est emporté lors d’une crue en 1868 et remplacé par un pont de pierre en 1870.

A partir de 1870, le village quitte la plaine pour s’installer sur une hauteur plus sécurisante. Il s’agrandit peu à peu, grâce surtout à la présence d’une main d’ oeuvre composée principalement d’ouvriers espagnols.

En 1872, la population compte : 150 habitants: dont 95 espagnols, 36 français et 19 algériens.
En 1876, il y a 420 habitants dont 283 espagnols.
En 1882, Rio Salado est érigé en commune de plein exercice.

Le village devient une petite ville avec ses commerces, sa mairie, ses écoles, ses belles propriétés et ses magnifiques champs de vignes. Les céréales et la vigne sont les deux richesses de la commune. Rio Salado est d’ailleurs réputé pour la production de vins « rosés d’Alicante », très prisés par le commerce pour « rafraîchir » certains vins vieux.
En 1938, la vigne occupe 7000 hectares et compte 300 propriétaires.

Cette petite ville de 12 600 habitants devient l’un des lieux les plus coquets de l’Oranie, dotée de toutes les nécessités d’une grande cité et ce sur tous les plans: culturel, social, commercial et industriel.

Après l’indépendance, la cité est rebaptisée « El Malah » et reste une commune rattachée à la daira de Ain Temouchent jusqu’en 1984, date à laquelle elle accède au statut de daira (canton) lors de la création de la Wilaya (département) d’ Ain Temouchent.
C’est toujours une petite ville ouverte et active mais l’activité sociale et culturelle baisse considérablement . Néanmoins, elle possède maintenant un lycée, une clinique et un centre de formation artisanale. Un nouveau pont à été construit dans les années 80 pour prendre en charge le flux constant de voitures qui circulent sur la route nationale N2.
El Malah garde sa vocation première de ville relais : de nombreux automobilistes s’y arrêtent pour se restaurer et se reposer.

DATE CLE:
1837 : installation d’un poste militaire au « Gué du Rio Salado »

1842 : construction d’un pont sur le Rio Salado.

1859 : Création officielle du centre d’habitations de Rio Salado par un arrêté de Napoléon III.

1868 : une crue emporte le pont de bois.

1870 : construction d’un pont de pierres sur le Rio Salado.

1870 : le village s’installe sur le lieu actuel.

1882 : Rio Salado est érigé en commune de plein exercice.

1962 : départ de la population française. Rio Salado s’appelle El Malah.



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