La localité d'Oued-Sebbah, rattachée à la daïra d'Aïn El-Arba, située à une quarantaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya d'Aïn Témouchent, connaît une situation tendue en ce mois de Ramadhan. Des dizaines de jeunes, qui ne comptent pas baisser les bras, ont manifesté, mardi, devant le siège de l'APC.
Leur mouvement s'est poursuivi jusqu'à hier mercredi. Après avoir fermé le siège de la mairie, les protestataires ont bloqué la circulation avec la fermeture des deux sorties de la route nationale reliant les communes d'Aïn El-Arba et de Tamzoura qui traverse leur localité en utilisant les pneus qu'ils ont incendiés. Même l'ex-siège de la Maison des jeunes n'a pas échappé à la déferlante humaine où des documents officiels
ont été détruits, comme nous l'avons constaté de visu.
Décidés plus que jamais à en découdre avec les autorités locales, ces jeunes employés de l'Anem, comme nous l'a affirmé l'un des manifestants, ont été informés qu'ils perdront leur emploi au profit d'autres jeunes chômeurs pour une chance équitable.
La tension est montée d'un cran lorsqu'ils se rendirent compte que cette décision a été appliquée après avoir constaté que leur indemnité mensuelle de juillet n'a pas été versée. Ils se sont donc regroupés devant la municipalité pour rencontrer le premier responsable de l'Assemblée populaire communale.
Non convaincus des assurances du P/APC mais aussi du chef de daïra qui a fait le déplacement pour la circonstance, le groupe de jeunes est passé à l'action.
Le siège de l'APC a été pris d'assaut et se trouvait toujours fermé au moment où nous rédigions l'article alors que ses services étaient paralysés. La brigade antiémeute rattachée au GIR relevant du groupement de la gendarmerie d'Aïn
Témouchent est intervenue pour disperser les manifestants en utilisant les bombes lacrymogènes et les jets d'eau. Selon les témoignages, face à la détermination des manifestants, des renforts d'Oran et de Sidi Bel-Abbès auraient été sollicités. Les forces antiémeutes n'ont quitté les lieux que vers une heure du matin, mercredi, après un calme précaire, et ce, à la suite de plusieurs interpellations.
Hier, le siège de l'APC se trouvait toujours fermé alors que la route a été dégagée. Mais les jeunes étaient toujours là face aux gendarmes qui ont pris position à l'entrée ouest de la localité d'Oued-Sebbah. Ils revendiquaient la libération de leurs amis contre la cessation des hostilités.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Laradj
Source : www.liberte-algerie.com