AÏN TEMOUCHENT Un sachet à problèmes!

Les sachets en plastique mis en circulationaprès l'interdiction des sachets noirs, sont-ils biodégradables ? Comment lesusagers peuvent-ils faire la différence entre ceux dits homologués et d'autres,toujours en circulation, qui ne présentent aucune indication de référence pourpouvoir distinguer le bon grain de l'ivraie ?A vrai dire, à par la couleur et lesdimensions qui changent, ceux dits homologués n'ont rien de biodégradables etsont moins résistants et plus voyants que les précédents. Seul le papier quidevait remplacer le plastique est biodégradable. Quelques échantillons desachets biodégradables ont été exposés lors du passage à Aïn Témouchent dutrain de l'environnement, l'an dernier. Il faut l'avouer, ce type de sachetsest plus présentable et résiste mieux par rapport à ceux actuellement encirculation. C'est probablement la matière première (l'alfa) qui fait défaut,en plus des unités de fabrication dont la production est assez limitée et nepeut couvrir le marché national. C'est sans doute ce genre de problèmes qui està l'origine de la rareté des sachets biodégradables. Toute la politiqueenvironnementale que le ministre de l'Aménagement du territoire et del'environnement a voulu mettre en oeuvre est quelque peu vouée à l'échec. Etquand la démarche arrêtée, qui est d'ailleurs la mieux indiquée et usitée àtravers le monde, n'est pas soutenue en amont par des soubassements économiquesà même d'accompagner pour un début à titre transitoire, les investisseursnationaux plus précisément, l'on s'attend en dernier ressort à des échecs aumilieu du parcours. Sensibiliser les utilisateurs et commerçants sur lanécessité d'utiliser les sachets en plastique homologués, c'est bien maispouvoir mettre à leur disposition et en quantité souhaitée ces sachets c'estencore mieux et c'est là où, la réflexion doit être approfondie et toucherl'ensemble des acteurs de l'environnement concernés d'une manière ou d'uneautre par ce problème. On signale la saisie de 66.000 sachets non homologués.Ceci montre assez bien qu'on est loin de pouvoir éradiquer ce matériel tantqu'on n'est pas en mesure de produire bio, en quantité suffisante et à des prixconcurrentiels. Telle est la vraie problématique à laquelle les départements del'environnement doivent y songer sérieusement. Et les demi-mesures neconduisent jamais à la finalité de la chose.