L'association des praticiens de la wilaya
de Aïn Témouchent, Numédia, a organisé samedi, les 8es journées de formation
médicale continue, un axe sur lequel le président, M. Elaoufi, a tardé pour
situer l'importance de la formation des médecins en continu, à même
d'actualiser leurs connaissances scientifiques et pratiques et suivre
l'évolution de la médecine dans le monde et les nouveautés qu'elle apporte pour
une meilleure prise en charge de la santé publique.
M.
Hassaïne a été invité à modérer le séminaire, une rencontre qui a eu lieu à
l'hôtel Bel-Air de Aïn Témouchent, dans le cadre de la mise à niveau des
connaissances des praticiens et l'échange des expériences vécues à travers les
communications et conférences des professeurs, maîtres assistants et docteurs
venus de l'ensemble du territoire national. Ainsi, au menu, il a été programmé
les thèmes suivants : le diabète et la douleur neuropathique (Dr Ouggad), les
anémies carentielles et les désordres nutritionnels chez le nourrisson (Dr
Smahi), la trithérapie dans l'ulcère gastrique (Dr Fatmi), l'actualité sur les
broncho-pneumopathies chroniques et obstructives (BPCO) (Pr Taleb), la prise en
charge de l'enfant sourd par l'omnipraticien (Pr Hadj Allal).
Le
premier thème développé par le Dr Ouggad était captif : il a suscité une
attention particulière et un intérêt avéré dans l'assistance. Les invités ont
compris que le diabétique est sujet à des complications artérielles à spectre
pulmonaire et cardiaque, ainsi qu'à une évolution de douleurs neuropathiques
générant des gravités liées aux facteurs favorisants non décelés précocement et
au retard dans les diagnostics à même de pouvoir évaluer les douleurs.
Les
anémies carentielles sont le thème qui a retenu l'attention des praticiens du
domaine. Dans un style facile et méthodique, le docteur Smahi, chiffres à
l'appui, a montré que «la situation actuelle en carence de fer est quasiment
catastrophique. Le fer, micronutriment, est très important dans le
développement cognitif de l'enfant. En Algérie, a-t-il dit, l'on ne dispose pas
de données fiables et, de ce fait, il appartient aux autorités de santé
publique, aux chercheurs de cerner l'ampleur de la carence du fer. Elle dépend
du statut de l'enfant à pouvoir en acquérir dès sa naissance. Donc ceci demande
une meilleure compliance des femmes enceintes à la supplémentation en fer,
notamment à partir du 6e mois, à l'aide d'aliments carnés et quand
l'allaitement est interrompu. Enfin, le docteur Smahi a mis en garde
l'assistance contre l'usage des laits de vache et de chèvre naturels ou
modifiés, car ils ne contiennent pas assez de fer et peuvent saigner le
nourrisson.
Par
ailleurs, le docteur Fatmi a focalisé son intervention sur l'ulcère gastrique,
le traitement à suivre pour calmer les douleurs et l'éradication de
l'infection. Pour les cas récidivistes, il préconise de reprendre l'exploration
de la maladie du début. Le stress, note-t-il, est un élément confirmé pour les
ulcères récidivistes.
Quant au professeur Taleb, qui a abordé les BPCO, il estime que le
grand danger vient du tabac. La maladie étant silencieuse, il faut faire des
diagnostics précoces. Aujourd'hui, le module de tabacologie est dispensé dans
la formation universitaire. Pour la prise en charge, il existe très peu de
structures spécialisées.
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Posté par : sofiane
Ecrit par : Belhadri Boualem
Source : www.lequotidien-oran.com