À Oued Berkèche, le terrain étant difficile, les 700 000 dinars s'avéraient insuffisants pour réaliser les gros 'uvres et les séparations au sein de la bâtisse.
Le succès de la nouvelle formule d'attribution de logements ruraux introduite par le chef de l'exécutif de wilaya vient de rencontrer son premier revers. En effet, à Oued Berkèche bien que le maire ait pris l'initiative d'y apporter une modification négociée au préalable avec les bénéficiaires de 180 logements individuels, la formule vient de rencontrer une opposition tardive. Pour rappel, jusqu'au dernier changement intervenu à la tête de la wilaya d'Aïn Témouchent, il était exigé des candidats à ce type de logement qu'ils versent au préalable tout ou partie de leur quote-part dans la réalisation de la bâtisse, ce qui excluait bon nombre de potentiels demandeurs.
Avec la levée de cette contrainte financière, la demande a explosé puisque l'Etat se charge de réaliser le logement à hauteur des 700 000 DA d'aide accordée à tout demandeur, le bénéficiaire ayant à sa charge d'achever le reste des travaux pour rendre habitable la carcasse qu'on lui aura livrée. Or à Oued Berkèche, le terrain étant chahuté, les 700 000 de dinars s'avéraient insuffisants pour réaliser les gros 'uvres et les séparations au sein de la bâtisse. Il a été entendu que le surcoût de 25 millions soit déboursé par chaque bénéficiaire.
Inconvénient majeur
Les travaux de réalisation ayant atteint 80% de taux d'avancement, les bénéficiaires ont été appelés à passer à la caisse. Tout récalcitrant, a-t-il été annoncé, sera rayé de la liste des attributaires et remplacé par un autre demandeur. 38 des bénéficiaires figurant sur la liste des attributaires ont signé une pétition pour contester d'avoir à verser le moindre dinar que ce soit, arguant du fait, en particulier, que certains bénéficiaires n'y étaient pas soumis. Du côté de la municipalité dont le maire vient d'être élu député, on crie à la cabale. Au regard des nouveaux usages en matière d'attribution de logements ruraux, il est fort probable que, pour résorber le conflit, on s'achemine au profit de la livraison de logements à l'état de carcasses inachevées, ce qui pose la question de savoir si l'éradication de l'habitat précaire ne va se traduire par la résurgence de cet habitat, cette fois financé par l'Etat.
En effet, nombre de demandeurs n'offrent pas la garantie d'achever dans les normes l'habitat inachevé qui leur est accordé, ce qui justifiait qu'auparavant il était exigé la contribution des demandeurs pour espérer figurer sur les listes de bénéficiaires. Mais ce dernier système présentait un inconvénient majeur dans la mesure où de très nombreux bénéficiaires n'habitant pas la wilaya de Témouchent ont pu entrer en possession d'une maison secondaire aux frais de l'Etat.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Kali
Source : www.elwatan.com