Aïn-Témouchent connaît une mutation rapide,
avec l'imbrication démesurée de nouveaux maux sociaux qu'elle n'arrive pas à
supporter et dont elle ne peut, à elle seule, trouver les solutions car ces fléaux
viennent d'ailleurs et de l'Afrique surtout.
Dans son dernier bilan semestriel de 2009, le département de la
sûreté de wilaya chargé des étrangers a enregistré 79 cas de poursuites
judiciaires à l'encontre de sub-Sahariens inculpés dans les affaires
d'immigration clandestine. Il faut le dire et le souligner : les collectivités
locales n'ont pas les moyens pour gérer ce genre de dossier. Les statistiques
du département de la sûreté de wilaya chargé de la police générale et de la
règlementation montrent que 65% de l'effectif poursuivi judiciairement est de
nationalité marocaine. En seconde position, viennent les ressortissants du Mali
et du Niger. Les nationaux des deux pays africains cités parlent très souvent
le français, car nombre d'entre eux devaient certainement fréquenter les
universités algériennes. La langue leur donne droit à des avantages en matière
de communication.
Durant l'année 2008, les mêmes services de la sûreté de wilaya de
Aïn-Témouchent avaient enregistré 136 cas d'immigration clandestine, dont 89
sont de nationalité marocaine, 23 ressortissants nigériens et 15 maliens. Si
l'on se réfère uniquement à ces statistiques, la première lecture d'analyse
nous autorise à dire que l'étau des services de sécurité s'est resserré
davantage, à tel point que cette activité, non sans risque sur tous les plans,
est en nette régression dans la wilaya de Aïn-Témouchent. Cette hypothèse ne
doit pas être prise pour argent comptant car les réseaux de passeurs changent
sans cesse et avec eux les techniques de passage. Et tant que le profit
existera entre les uns et les autres, l'on comprend aisément qu'ils vont
certainement opter pour d'autres circuits, peut-être plus longs et plus
couteux, mais offrant sûreté et assurance. Sachant que la frontière algérienne
est très grande, la contrebande et les réseaux de l'immigration innovent et
rénovent continuellement.
Le
problème vécu à Aïn-Témouchent paraît comme une question de police générale.
Mais à vrai dire, il est beaucoup plus compliqué et l'on ne change rien car les
démunis, les frustrés et les sans-emploi sont guidés par les instincts de leurs
rêves, des rêves à la recherche du mieux.
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Posté par : sofiane
Ecrit par : Belhadri Boualem
Source : www.lequotidien-oran.com