Aïn Témouchent

À Témouchent, les bénéficiaires du dispositif de soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ) sont désormais avertis.Des mises en demeure ont été adressées aux mauvais débiteurs par le bais d'huissiers de justice avant de s'en remettre à la justice. En arrivera-t-on à cette extrémité alors que les pouvoirs publics les ont laissés se bercer de l'illusion d'un éventuel effacement du crédit bancaire de celui sans intérêt par l'ANSEJ elle-même' Le laxisme observé dans le recouvrement de ces crédits, pour des raisons politiciennes et électoralistes à certaines échéances, y a aidé.Les jeunes qui ont manifesté devant le siège de la wilaya tout récemment viennent d'avoir la réponse qu'ils n'attendaient pas. Il s'agit de jeunes qui ont bénéficié d'un prêt pour l'acquisition d'un fourgon utilitaire type Boxer et qui réclamaient l'effacement des dettes au même titre que les agriculteurs. Ils ont même revendiqué l'octroi d'un plan de charge de la part des entreprises et des institutions afin d'amortir leur «investissement».Une première réponse, au demeurant assez argumentée, est venue par le truchement des ondes de Radio-Témouchent sur lesquelles un jeune a vilipendé ceux de ses pairs qui se sont engagés dans l'acquisition d'un crédit ANSEJ pour un boxer simplement pour profiter de l'aubaine sans réfléchir aux obligations que cela entraine.L'invité de la radio expliquait que, pour sa part, il avait arrêté une stratégie qui ne laissait rien au hasard pour réussir dans son entreprise. Ces propos étaient judicieux pour certains pour contrecarrer la mentalité rentière. Néanmoins, s'il est vrai que certains des «jeunes investisseurs» invités par les autorités à profiter de la rente pour raison de paix sociale, il en est d'autres qui ont fait faillite faute d'un suivi et d'un soutien par l'ANSEJ. Cela est particulièrement vrai au début du lancement d'un dispositif géré plutôt de façon bureaucratique qu'économique.