Ain Témouchent

Aïn Témouchent



Aïn Témouchent
C'est ce que vient de confirmer par son verdict la Cour de Témouchent qui a jugé qu'il n'y a pas eu de détournement, cela conformément à deux expertises indépendantes que le tribunal de première instance avait requises mais dont il n'avait curieusement pas tenu compte, se fiant plutôt à des allégations qu'à des preuves concrètes.Hier, c'est au tour d'une autre affaire qu'était appelé à comparaitre en seconde instance le staff dirigeant d'entreprise, une affaire dont finalement l'examen a été reporté à une date ultérieure. Pour avoir défrayé la chronique locale sans que ne soit fait état du point de vue des mis en cause, comme au regard d'un jugement en première instance qui a surpris plus d'un, il n'était pas sans intérêt d'en rapporter l'essentiel.En fait, il s'agit de trois affaires distinctes pour des motifs d'inculpation différents et de gravité différente, les trois ramassées en une seule et tarifée par le tribunal de Béni-Saf pour chacun des accusés à une peine identique, soit deux années de prison ferme et cinq années de privation des droits civiques.Quand on pense que l'un des mis en cause, l'ex PDG de l'entreprise, était accusé pour le détournement de 1200DA, il y a de quoi être songeur ! L'affaire, comme pour celle de la pouzzolane, a démarré suite à une lettre anonyme indiquant le nom d'un ancien employé en mesure de confirmer la vérité des accusations.Pour ce qui est des 1200DA équivalent à 90 litres de gas-oil délivrés à titre de prêt à un missionnaire de l'entreprise-mère à un moment où ce carburant était indisponible, la comptabilité a démontré que le «prêt» en question avait été rendu sans tarder : «En tant que PDG, je pouvais ne pas laisser de traces même du prêt sans que personne n'ait eu rien à redire ! C'est parce que j'ai été scrupuleux que depuis 2009, pour une affaire bidon remontant à 2006, que je suis obligé d'abandonner par intermittence mon poste de cadre dirigeant à Souk Ahras afin de répondre aux convocations de la justice».D'autres cadres sont accusés d'avoir délivré des ordres de mission de complaisance se traduisant par le versement de frais de mission. Les deux experts appelés par la justice ont conclu à l'absence de fondement de l'accusation, les missions ayant été réelles, l'un d'eux ayant même assuré que les missionnaires avaient perçu des frais de mission en deçà des montants qu'ils étaient en droit d'encaisser. Enfin, troisième sous-affaire, elle a trait à l'achat groupé de micro-ordinateurs dans le cadre de l'opération Ousratic initiée par les pouvoirs publics afin que chaque famille algérienne dispose d'un PC.L'affaire a été pilotée en 2008 à la demande de 80% des employés par le comité d'entreprise. Ce dernier a déniché un fournisseur qui offrait le meilleur rapport qualité-prix et qui de surcroit a été le seul à accepter le paiement en douze mensualités par les salariés. Ce sont les ?uvres sociales qui ont assuré le versement primitif de 30% du montant à la livraison, le reste des mensualités devait faire l'objet de ponctions sur salaire, selon le contrat individuel établi entre le fournisseur et les salariés.L'accusation, s'appuyant sur des allégations démenties par les deux expertises judiciaires, a soutenu qu'il y a eu passation d'un marché en contradiction avec la réglementation : «Or l'entreprise n'a rien acquis pour elle-même ! Et puis, le principal rédacteur de la convention avec le fournisseur se trouve être le principal témoin-accusateur !» conclut un des accusés.


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