Ain-Defla - Revue de Presse

Selon le Président Chambre agriculture : La hausse des prix est le fait de la spéculation




La hausse actuelle des prix de la pomme de terre, l'un des produits agricoles les plus consommés en Algérie, est le fait de la ''spéculation en cette période creuse'', a affirmé mercredi le Président de la chambre de l'agriculture de Ain Defla, Hadj Ladjali. ''La tension sur les prix de la pomme de terre est le fait, selon M. Ladjali, de la spéculation en cette période creuse'', marquée par la fin de la récolte d'arrière saison et celle précédent la récolte de saison, inrtervenant entre la mi-avril jusqu'à mi-juin. ''Maintenant, nous sommes dans ce qu'on appelle une période creuse, avec un gros déséquilibre sur le marché avec l'absence de la Primeur de Mostaganem, dont le cycle végétatif a accusé un sérieux retard du fait des intempéries de février dernier'', précise la même source. Pour expliquer ce soudain renchérissement des prix de la pomme de terre dans le centre du pays notamment, il accuse les spéculateurs et les différents intervenants sur ce marché très porteur, qui ont profité des aléas climatiques qui ont fait que la récolte de la production de Mostaganem soit en retard cette année. Actuellement, ''c'est surtout la récolte d'arrière saison qui est commercialisée, avec les premiers arrivages de la saison'', selon M. Ladjali. ''La récolte de la production d'arrière saison, entre décembre et janvier a été vendue entre 29 et 30 dinar/kg aux mandataires, et jusqu'à 24 da/kg pour celle non triée. Mais, pendant cette période de récolte de la production d'arrière saison, il y a eu également des intervenants sur le marché qui ont acheté d'importantes quantités et les ont stockées'', précise t-il. Il poursuit: ''nous, à la chambre de l'agriculture de Ain-Defla, on a appelé les mandataires des marchés de gros de Bougara, de Chlef et de Attatba, en collaboration avec les DSA des wilayas concernées (Chlef, Blida et Alger), à s'approvisionner auprès des producteurs de Ain-Defla, conventionnés dans le système Syrpalac, et revendre directement dans leurs carreaux la pomme de terre. Le prix d'achat a été fixé avec ces mandataires à 40 dinars, et on leur a dit de ne prendre que 2 dinars de marge bénéficiaire au lieu de 3 dinars, et de revendre le produit en gros entre 45-50 dinars''. ''A ce moment là, le prix de la pomme de terre oscillait entre 45 et 60 dinars globalement dans la région centre du pays'', affirme t-il. Mais, avec les intempéries et le retard dans le cycle végétatif de la Primeur de Mostaganem, et annoncé par le ministère de l'agriculture, ont fait ''flamber'' les cours de ce tubercule avec des mises sur le marché ''au compte goutte'' pour faire maintenir les prix à la hausse. Chauds débats à ''Batatis 2012'' La wilaya de Ain Defla produit est en moyenne de deux millions de tonnes par an, alors que la wilaya de Mostaganem, produit 1,8 millions de tonnes de pomme de terre, connue pour sa saveur et pour bien s'adapter autant aux sauces rouges, que blanches ou frite et souvent associée à des plats de poisson. La wilaya de Mascara produit annuellement près de 264.000 quintaux. Globalement, l'Algérie produit près de 3,8 millions de tonnes par campagne, avec un objectif de dépasser les 4 millions de tonnes. Selon le Président de la chambre de l'agriculture de Ain-Defla, la production Primeur de Mostaganem commence à rentrer sur les marchés, et celle de Ain-Defla devrait également arriver sur les marchés dans les 15 à 20 prochains jours. ''Ceux qui ont stocké la pomme de terre vont être obligés de la mettre sur le marché au plus vite'', estime t-il. En attendant, si les prix tournent autour de 60 dinars/kg par exemple à Ain Defla ou Chlef, ils sont en moyenne à 100 da/kg dans les marchés du centre du pays. La grève des mandataires du marché de gros de Bougara, et celle annoncée de celui de Boufarik, qui protestent notamment contre la présence de revendeurs de pomme de terre sans registre de commerce et installés à l'entrée du marché, risque de compliquer la situation. Sinon de maintenir encore la flambée des prix des produits agricoles frais, dont les petits pois, les poivrons, ou la tomate dont le prix dépasse les 80 da/kg sur les marchés de quartiers dans les centres urbains. Au 4e ''Salon Batatis 2012'', organisé à Sayada (Mostaganem), l'un des axes de travail de cette édition, ''l'organisation de la filière'', devrait prendre les contours d'un débat national sur la lutte contre la spéculation qui touche particulièrement ce produit depuis des dizaines d'années.


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