Ain-Defla - Développement de sites web


Désormais, les amoureux de la ville de Miliana où qu’ils se trouvent à travers le pays ou à l’étranger peuvent se ressourcer en surfant sur www.miliana.com. En effet grâce aux efforts de Mohamed Bencharif, ancien pédagogue et passionné d’art et d’histoire, aidé de plusieurs citoyens de cette ville, le site ainsi conçu constitue le maillon fort d’une chaîne que les internautes intéressés par l’histoire et la culture peuvent visiter en cette période de vacances. Ils y découvriront notamment plusieurs rubriques consacrées à tout ce qui touche à cette ville millénaire — depuis sa naissance jusqu’à l’actualité relatée dans la presse. Rien n’a été négligé par les concepteurs dont l’objectif, dira Mohamed Bencharif, est également celui d’encourager les citoyens résidant dans d’autres villes à créer leur propre site pour faire connaître les richesses du patrimoine national. Notre interlocuteur, fervent défenseur de la culture nationale à l’étranger, particulièrement en France où il réside, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, puisqu’il envisage la création d’autres rubriques, tel la gastronomie, le costume traditionnel, le théâtre…





Je viens de découvrir votre merveilleux site sur Miliana. C’est tout simplement fabuleux. Il m’a permis de faire un grand saut dans le passé. Aussi me vois-je engoncé dans un costume, une valise à la main plus grande que moi contenant mon trousseau d’interne, c’était l’année scolaire 1963/1964. Nous étions les premiers internes du collège technique de Korkah. Je me remémore les sorties du samedi-dimanche durant lesquelles nous nous précipitions vers le cinéma Splendide où étaient projetés des films péplums qui nous étaient expressément conseillés par notre inoubliable professeur de littérature Mr Kernisan. J’ai toujours la sensation de humer encore les senteurs du parfums enivrant des « soltane el Ghaba » des « Mesc Elile » durant les fraîches nuits de printemps à Zougala. Je me rappelle les petites gargotes et particulièrement « Chez Torra » en face du lycée Ferroukhi, où nous étions en internat durant notre première année. Le CNET était à ce moment là en phase de finition. La fête des cerises, ah ! La première fête après l’indépendance inaugurée par le président Ben Bella. Le premier jour mes camarades et moi ne résistâmes pas au brouhaha de la rue festive et des flonflons venant de la piscine. Nous sortîmes, dévalant le tuyau des eaux de pluie en usant auparavant d’un subterfuge qui consistait à mettre sur notre lit deux traversins faisant croire au « pion » que nous dormions. Nous nous sommes trempés dans l’euphorie générale, et, après avoir vadrouillé aux grés des rues grouillantes de vie, nous retournâmes, à une heure avancée de la nuit, éreintés, en empruntant le chemin inverse, mais là, aïe ! Ouille : Mr Hadj Sadok « 44 » et Mr Abloul, notre surveillant,nous attendaient de pied ferme. Et là, bonjour les réprimandes, quelques gifles distribuées à droite et à gauche et l’inévitable consigne de deux samedis. Il est tout à fait clair que cette mini fugue était la conséquence des « enseignements » que nous tirâmes chaque samedi des films policiers projetés au cinéma Variété. Et le merveilleux jardin public quand en est-il advenu de lui ? El la porte ouest ? (Bab El Gharbi). Et la place des Martyrs ? Et la belle piscine ? Victimes des prédateurs de la chose historique et de la chose artistique, victime de la bêtise humaine. Jadis, faudrait-il le rappeler, la valeur de l’homme, l’architecte de la ville des cerises, se mesurait à ses qualités morales intrinsèques, à son appartenance à ces grandes familles dont le capital social était la «horma», le bon voisinage, l’hospitalité, la modestie et j’en passe sur d’autres qualités aussi honorables les unes que les autres. Pourquoi ce manque d’atavisme ? Il est cependant regrettable de constater que la valeur de l’homme actuel qui a envahi la cité ramenant avec lui une espèce de caractère qui ne va pas avec la vie citadine, se mesure au contenu de sa poche, de son opportunisme et de sa flagornerie. Miliana alors est happée par ce remous vertigineux de la bêtise humaine. Avec une vue plongeante sur El Khemis, la Pointe des Blagueurs reste le témoin de la douceur de vivre d’antan. Il reste aussi la superbe horloge qui continue vaille que vaille d’égrener les heures. Miliana ! Tes heures ne te seront jamais comptées, tu domineras toujours la plaine du Chéliff écrasée sous ton poids millénaire. Jusqu’à justice soit faite. Quant à nous il nous reste une petite lueur d’espoir qui va nous aider à surmonter cette triste réalité qui ne sera jamais une vérité : Ressuscitons les souvenirs du passé de Miliana en leurs donnant la sensation du présent qui, Incha-Allah, conditionnera l’avenir des générations futures de Miliana. Ma lueur d’espoir à moi, c’est qu’à chaque passage dans la région je me fais un plaisir à me rendre en pèlerinage à Miliana. Je la quitte les larmes aux yeux. Je profite de l’occasion pour faire un appel pressant aux anciens élèves du Collège national d’Enseignement Technique (CNET) de Korkah pour me joindre sur mon E.mail en vue d’une éventuelle rencontre entre anciens élèves. Mohamed Rachid YAHIAOUI (Ancien élève de la section commercial) Ténietien inoxydable , fier lui aussi de son petit patelin Théniet-El-Had, qui part à la dérive. E .Mail : rachidyahiaoui@hotmail.fr Tel : O7 71 770 771
Mohamed-Rachid YAHIAOUI - Retraité - ALGER, Algérie

04/08/2011 - 17640

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