Le Siège du Contrôle Technique des Constructions
(C T C ) de Ain Defla n'est pas un bâtiment comme les autres puisqu'il est le
seul, dans sa conception en Afrique, et le seul dans tout le Monde Arabe,
unique pas seulement de par son apparence très moderne, mais unique par la
technique qui a été mise en oeuvre pour sa construction, une technique qui lui
permet de résister et de tenir debout même quand il se produit de fortes
secousses telluriques. Selon les explications du directeur de cette agence du
centre national du contrôle technique des constructions, Hadj Brahim RICHA, Ce
bâtiment est conçu pour garder toute sa stabilité lorsque le sol de l'assiette
accuse des déplacements d'une amplitude de 25 cm induites par les ondes
sismiques. Cela nous a-t-on affirmé s'est largement vérifié lors du séisme qui
a frappé la région de Ain Defla le 2 novembre dernier avec une intensité de 4,5
sur l'échelle de Richter «...Ici nous n'avons rien ressenti...» Des employés du
Centre confirment «...Nous étions étonnés de voir les personnels des
Administrations d'en face se précipiter à l'extérieur de leurs bâtiments alors
que ici rien n'a bougé...» Quel est donc le secret que recèle donc la
construction de ce bâtiment ? Le responsable de l'Agence nous confie «...Chacun
des piliers de l'assise de ce bâtiment est fixé un isolateur en caoutchouc
fabriqué selon des normes spécifiques répondant à un certain nombre de
paramètres le poids de la bâtisse, l'intensité de la magnitude, l'amplitude des
mouvements du sol». Pour l'instant, indique-t-on, ces isolateurs ont été
importés de Malaisie où ils sont fabriqués selon des normes prédéfinies par un
laboratoire spécialisé, la Malaisie étant un pays grand producteur de
caoutchouc possédant d'importantes plantations d'hévéa dont on extrait la
matière première qui sert à la fabrication du caoutchouc. La Malaisie n'est pas
le seul pays à fabriquer ces isolateurs puis que certains européens en fabrique
mais à des prix sans commune mesure avec ceux pratiqués par les industriels
malaisiens. Toujours selon notre interlocuteur, ingénieur de profession, cette
technologie est à la portée de notre pays «...nous possédons les moyens
matériels et les compétences techniques et scientifiques. Il reste à construire
un laboratoire spécialisé et élaborer une registration dans ce sens. Ceci est
très possible et nous pourrons alors élargir cette technique à d'autres
structures » Là on pense aux différents centres décisionnels : bâtiments
stratégiques tels que les hôpitaux, les bâtiments de sécurité, les centres
d'archives nationales, la Protection Civile, les casernes , centres de
communications... Toutes les structures indispensables pour gérer une situation
d'après séisme. Quant au coût de cette technique , elle n'est relativement pas
très onéreuse puisqu'elle est estimée équivalente à la construction d'un étage
de la bâtisse. Ce centre a coûté quelques 7 milliards de Cts prélevés sur les
fonds propres du centre national des C T C. En matière de législation régissant
la construction, actuellement, toutes les structures appelées à recevoir un
public (même les structures privées) sont assujetties au contrôle CTC.
Conformément à la réglementation en vigueur. Cependant pour les habitations à usage
personnel, ce contrôle reste facultatif. Des pays comme le Japon, connu pour sa
forte sismicité, après le tremblement de terre de Kobé qui avait fait quelques
5 000 morts et 30 000 blessés avec des dégats matériels qui se sont chiffrés à
plus de 100 milliards de $, a élargi cette technique de construction à de
nombreux bâtiments et principalement les grands hôpitaux. La Sécurité n'a pas
de prix et les assurances ne coûtent chers qu'avant les catastrophes.
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Posté par : sofiane
Ecrit par : M N
Source : www.lequotidien-oran.com