Ain-Defla - Culture de Fruits et Légumes

Aïn defla - Un premier pas vers l’exportation de la pomme de terre





C’est la wilaya de Aïn Defla qui a pris la relève, après Mascara, dans le domaine de la culture extensive et intensive de la pomme de terre de consommation et de semence. Une filière qui a fait d’énormes progrès au fil des années et obtenu de grands résultats au point de subvenir au tiers des besoins du pays.

Cependant, depuis peu, d’autres régions du pays se sont inscrites dans cette filière, notamment à Tiaret, El Oued (qui tend a concurrencer Aïn Defla), Guelma, Relizane (plaine d’El H’madna), Mostaganem… pour ne citer que ces régions.

On assiste maintenant à une émergence très nette des régions des Hauts-Plateaux.

Cette année, ce sont 180.000 t de semences qui ont été importées, ce qui signifie une superficie totale ensemencée de l’ordre de 45.000 ha.

Selon un cadre du secteur de l’agriculture, «pratiquement, ce sont toutes les régions qui s’impliquent dans cette filière».

S’agissant de la wilaya de Aïn Defla, la récolte de la pomme de terre de saison se maintient à un haut niveau. On cite le chiffre de 4.200.000 q produits (dont 26.000 t en stock) sur une superficie emblavée de quelque 12.000 ha.

A cette profusion de la production du tubercule, il faut ajouter les quantités qui étaient stockées sous froid relevant du Syrpalac (Système de régulation des produits de large consommation) et la production acquise par la société Proda qui se donne comme objectif, elle aussi, d’acheter la pomme de terre à 20 DA/kg pour protéger à la fois le consommateur, en participant à la stabilisation de l’offre, et le producteur en lui garantissant ce prix plancher, lui évitant, par conséquent, des ventes à perte, selon les déclarations de M. Chida, P-dg de la société.

De ce fait, deux remarques s’imposent: d’une part, le prix du kilogramme affiché sur toutes les places des marchés se stabilise à 25 DA et, d’autre part, les périodes dites de soudure (entre une récolte et une autre) tendent à se réduire au point de s’effacer, grâce à une disponibilité du produit quasi permanente.

Cette surdisponibilité de la pomme de terre a, d’une certaine manière, contraint les gros producteurs à chercher des débouchés pour l’écoulement de l’excédent, notamment hors de nos frontières et à s’impliquer dans l’exportation de leurs produits mais tout en obéissant aux normes internationales.

C’est dans ce but qu’un des grands producteurs de pommes de terre, Dj. Eziane, a entrepris d’exporter à destination de l’Espagne des tubercules conditionnés dans des filets de 2,5 kg, 5 kg et 50 kg.

Pour ce faire, l’exportateur a acquis une chaîne de machines destinées à dépoussiérer les tubercules, les débarrasser de la terre collée, surtout en hiver, les trier manuellement.

La pomme de terre est ensuite calibrée, mise dans les filets qui sont pesés puis empaquetés.

Le ministre de l’Agriculture, Rachid Benaïssa qui vient de visiter l’exploitation, en compagnie du wali et du P/APW, félicite le producteur en déclarant: «Nous saluons cette initiative, cette expérience que nous encourageons, en espérant qu’elle fera tache d’huile et des émules.»

Il se dit confiant maintenant que le spectre des ruptures de stock est dépassé.

«Les opportunités d’investissement dans le conditionnement, la transformation des nombreux produits, pas seulement la pomme de terre et ses dérivés, mais aussi la tomate, le poivron, les fruits, les agrumes, sont très nombreuses et variées, notre rôle et notre mission sont de les accompagner», dira-t-il.

A la question d’un journaliste sur le déficit en capacité de stockage sous froid, Rachid Benaïssa dira que «l’objectif n’est pas de saturer la wilaya de Aïn Defla de chambres froides, mais de les implanter de telle façon à ce qu’elles répondent à une stratégie d’approvisionnement de proximité et pour le bénéfice du commerçant et du consommateur».

Toujours au sujet des capacités de stockage sous froid, le chef de l’exécutif de la wilaya a rappelé que «nous disposons de 167 chambres froides d’une capacité totale de 320.000 q, qu’un programme de construction de ce type de structures d’une capacité de 87.000 m3 est en cours, et ce, en plus d’une autre structure de ce genre, étatique, d’une capacité de stockage de 40.000 m3 dont la réalisation est prévue au niveau du domaine Kouadri».

Une remarque est à faire cependant concernant la visite ministérielle de Rachid Benaïssa mercredi dernier. Il s’agit de l’absence totale des cadres de la Direction des services agricoles que le directeur n’a pas jugé utile d’associer, avons-nous appris.


Karim O.





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