Algérie - Banques

FINANCE : 2007, année des banques privées


Le ministre des Finances M. Mourad Medelci a affirmé, avant-hier soir, que la privatisation du Crédit populaire algérien (CPA) interviendra dès 2007, tout comme il annoncera que plusieurs banques étrangères qui ont déposé des dossiers pour l’obtention d’un agrément vont pouvoir s’implanter durant la même année.

Intervenant sur le plateau du Forum de l’ENTV, le premier argentier du pays expliquera qu’avec l’implantation de ces banques et la privatisation du CPA l’on s’achemine progressivement vers un «rééquilibrage» entre les secteurs bancaires publics et privés. Le ministre qui soulignera que la part de marché du secteur bancaire privé est seulement d’un peu plus de 14% aujourd’hui, prévoit, à la faveur de la réforme financière d’autres sources de financement de l’économie.

 M. Medelci mentionnera à ce sujet les marchés hypothécaires, les sociétés à capital investissement mais aussi la bourse qui seront, selon lui, d’un apport considérable dans le financement des entreprises et de l’économie nationale en général.

 Toutefois, concernant la bourse d’Alger dont un projet de modernisation est à l’étude, le ministre des Finances a tenu à préciser que sans les entreprises, la bourse ne servira à rien.

 Il expliquera qu’il faudrait deux années pour mettre sur pied tous les mécanismes de modernisation de la bourse d’Alger, en rappelant, par ailleurs, que le marché obligataire a rapporté, ces deux dernières années, pas moins de 2 milliards de dollars.

 Interrogé sur tous les scandales qui ont éclaboussé le secteur bancaire, ces dernières années, le ministre des Finances se contentera de dire que la justice fera son travail conformément à la loi. Devant l’insistance des journalistes à vouloir à tout prix savoir le montant du préjudice causé, le ministre lâche: «je ne suis pas un homme à dossiers qui dénonce les gens devant les caméras de télévision». L’argentier du pays, qui soupçonnera même un piège tendu par les journalistes, reconnaît cependant que les sommes détournées sont «énormes» sans autres précisions.

 Pour faire face à ce genre de pratique, l’invité du Forum de l’ENTV promet de donner plus de moyens et de prérogatives à l’inspection générale des Finances (IGF). Cette dernière, à la faveur de la révision de son statut, aura un champ d’action plus étendu en procédant au contrôle de toutes les entreprises économiques publiques, alors que par le passé elle ne contrôlait que les dépenses des institutions à caractère administratif.

 Abordant les privatisations, M. Mourad Medelci a indiqué que «depuis 18 mois le rythme des privatisations s’accélère» en annonçant que le Trésor public, du fait de ces privatisations, a gagné plus de 100 milliards de dinars. Mais le but des privatisations, explique encore le ministre, n’est pas de gagner de l’argent mais de préserver l’emploi et d’en créer plus.

 Enfin, concernant la dette extérieure de notre pays, le ministre des Finances a souligné qu’elle est tombée à 4,7 milliards de dollars dont 700 millions représentent la dette de l’Etat. Le reste, à savoir 4 milliards de dollars, représente selon M. Medelci, les dettes commerciales détenues sur des entreprises publiques et privées algériennes.




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