Algérie - Festival International des Arts de l'Ahaggar

FIATAA : Le reggae engagé de Bob Sana enflamme Tamanrasset


FIATAA : Le reggae engagé de Bob Sana enflamme Tamanrasset
Le programme de la 5e, et avant dernière, soirée du festival international des arts de l’Ahaggar, qui se tient jusqu’au 04 janvier à Tamanrasset, a été marqué par la présence du « crieur public » burkinabais, Bob Sana.



SANA BOB est né dans un petit village du Centre-Nord du Burkina Faso. Issu d'une famille de danseurs, SANA Bob fut bercé dans sa tendre enfance par la musique de sa mère adoptive ADO GORGO Léontine, une cantatrice très adulée. C’est avec elle que le virus de la musique a pris possession de lui.



Bob Sana fait parti de ces artistes engagés. Il a choisi le langage musical pour crier sa rage. Ce show man qui habite la scène. Il est accompagné par neuf musiciens. Un line-up constitué d’un band classique : basse, guitare, clavier et batterie. Cependant, et pour marquer sa différence, la musique de Bob Sana est ancrée dans cette Afrique qu’il défend. Il y a introduit des instruments authentiques du Burkina Faso : le Bédré pour les percussions et le violon traditionnel, violon à une corde, une espèce de miniature de l’Imzad.



L’univers de Bob Sana est un mélange de reggae et de musiques traditionnelles, une fusion bien pensée et bien équilibrée. Un groove très africain, un afro-reggae avec des textes contestataires. Il dénonce « le pouvoir du blanc » dans Naasar Naam, il rend hommage au peuple du Burkina Faso et aux mères du monde dans Burkina et Maman. Il clame que la pauvreté n’est en aucun cas une fatalité, il le dit clairement, mégaphone en main, dans « Je suis pauvre ». Pour lui, « naitre pauvre est un fait mais mourir pauvre peut être un choix ».



Mais comment peut-on être pauvre quand on est à la tête d’une association qui œuvre pour l’accès à l’éducation à des milliers d’enfants issus de villages isolés dans les zones rurales du Burkina ? Comment peut-on l’être quand on décide de reverser nos cachets et nos revenus pour cette noble cause ? Bob Sana est un artiste riche de son humanisme. Il nous l’a prouvé ce soir sur scène, en communiquant avec le public. Il est l’un des rares artistes à avoir pu faire réagir l’assistance. Sacré Homme. Bravo l’artiste.



Lors de cette même soirée, le groupe Nass El Khaloua de Béchar a présenté un set fait de morceaux gnawa à la sauce « fusion ». Rien de bien stimulant… pour le mordu de gnawa que je suis. Aussi, le groupe Tedalit, venu du Mali, était au programme. Dans un univers Assouf, blues touareg, le groupe a présenté son répertoire, fait de reprises et de compositions originales. Une belle prestation.



La 5e édition du festival international des arts de l’Ahaggar arrive à sa fin. Au programme de la soirée de clôture, Toumast du Niger, Tendé dissawat du Mali, Pigeons Voyageurs d’Afrique (Tchad-Congo-Ouganda-Cameroun) et Afous d’Afous de Tamanrasset.


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