Algérie - A la une

Feu vert pour 22 projets



Tous les projets retenus seront d'ici à la fin du mois en cours labélisés et auront le registre du commerce, et la banque privée Essalem a donné son accord de principe pour financer à hauteur de 30 millions de dinars, soit 50%, les projets validés par l'institut.Les locaux de l'Institut de management et business international (MBI) de Sétif ont abrité hier les travaux d'une journée d'évaluation et de sensibilisation dédiée à 22 jeunes investisseurs dans les différents domaines de services (start-up) de plusieurs wilayas (Alger, Sétif, Tizi Ouzou, Constantine, Annaba, Tlemcen et M'sila). L'événement organisé par MBI, en étroite collaboration avec l'ONG américaine World Learning Algeria de l'ambassade américaine à Alger, est un espace d'échange et de partage d'informations de l'incubateur SIH (Setif Innovation Hub), créé par l'institut MBI.
Il s'agit d'un programme d'incubation d'un an dont six mois de post-incubation, de septembre 2019 à septembre 2020. Rappelons que SIH est une structure d'accompagnement de projets de création d'entreprises et un outil d'appui en termes d'hébergement et de conseil lors des premières étapes de la vie de l'entreprise.
Selon l'initiateur de cette opération, l'institut MBI, qui a une longue expérience dans la création et le suivi d'entreprises dans les différents secteurs, est un accompagnateur. "Depuis le début de l'opération en 2020, nous avons tenu à accompagner les jeunes désirant créer leur start-up. En effet, sur 200 projets, nous avons sélectionné 22 afin de les mettre sur les rails. La commission, voire le jury, a passé au peigne fin ces projets afin de les aider dans l'étape suivante, à savoir la finalisation des procédures liées à la création de la société et l'élaboration de son plan de business.
Toute cette procédure est assurée gratuitement par l'institut, qui a aussi la tâche de coacher et d'assister les jeunes entrepreneurs", révèle à Liberté Mohamed Yahiaoui, directeur général de MBI. Pour ce qui du financement des opérations initiées, le premier responsable a tenu à rassurer les porteurs de projets que la banque privée Essalem a donné son accord de principe pour financer à hauteur de 30 millions de dinars 50% des projets validés par l'institut, tout en indiquant que la porte est ouverte à toutes les banques publiques et privées.
La présence lors de l'opération de formation des différents partenaires, dont la direction du registre du commerce, un notaire, une avocate, ainsi que les huit consultants spécialistes, a été une occasion pour exposer les problèmes qui taraudent l'esprit de tous les créateurs d'emploi et de richesse. Le chef de file de cette opération, considérée comme une première en Algérie, a aussi indiqué que tous les projets retenus seront d'ici à la fin du mois en cours labélisés et auront le registre du commerce. Tous les points inhérents au lancement des entreprises ont été revus et finalisés.
"Votre prochaine étape est de revoir vos dossiers, d'étudier le marché et d'adopter la stratégie adéquate pour le lancement de la production. Il faut prévoir une stratégie de marketing et de communication qui vous permettra de bien avancer", a expliqué un consultant, qui a aussi insisté sur la partie financière de l'opération. De leur côté, les responsables des sociétés ont bombardé les responsables présents et les consultants de questions afin de tirer au clair la démarche à adopter durant les prochains jours.
Il est à souligner que les projets retenus pour cette première opération concernent essentiellement les services, dont le projet baptisé Moyo. "Nous avons prévu un service qui est en vogue sous d'autres cieux. Il s'agit d'acheter d'anciens objets, dont des articles en bon état, des vêtements, des meubles, de l'électroménager, des objets de décoration..., pour les vendre à des prix imbattables. L'objectif est d'encourager le partage et de redonner le privilège du choix à ceux qui sont dans le besoin, tout en diminuant le ?on jette' et du coup favoriser le ?on vend'", explique le chef de projet, Mlle Rym Ouaret.
De son côté, une universitaire, ayant bénéficié d'un stage en France dans le cadre de ses études, a bien voulu investir dans le domaine de l'aquaculture et compte se spécialiser dans la formulation et la fabrication d'aliments pour poisson dans un contexte d'économie circulaire. Le projet sera implanté dans la wilaya de Biskra. "Le choix de la capitale des Zibans n'est pas fortuit. En effet, cette région est très favorable pour cet investissement car, outre le fait d'être exonéré d'impôts pour une période de dix ans (région du Sud) et tout en étant près du littoral, la wilaya de Biskra est une plaque tournante de l'aquaculture.
La période de la pandémie de coronavirus a laissé apparaître que nous sommes dépendants de l'étranger en matière d'aliments pour poisson. Ce constat ne nous a pas laissés de marbre et nous avons finalisé toutes les opérations pour le lancement prochainement de ce projet", détaille Mme M. Chagour, responsable dudit projet. De M'sila, c'est l'enfant Touirate Mohamed Ali qui a finalisé son projet, une ferme intelligente dont les "ingrédients" sont l'économie de l'énergie et l'utilisation des nouvelles technologies avec un système anti-incendie automatique, qui sera prochainement implantée sur pas moins de 50 ha à El-Khobana, dans la wilaya de M'sila. Le jeune garçon est motivé par les encouragements du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui l'a reçu au mois d'octobre dernier.

FAOUZI SENOUSSAOUI
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